Samedi 08 janvier, des centaines de personnes se sont réunies devant la gare de Cologne, en Allemagne. Il n’était pas question cette fois-ci de fêter la nouvelle année, mais bien de manifester contre les centaines d’agressions sexuelles commises au même endroit le soir de la Saint-Sylvestre. Plus de 500 femmes ont désormais porté plainte ; […]
Samedi 08 janvier, des centaines de personnes se sont réunies devant la gare de Cologne, en Allemagne. Il n’était pas question cette fois-ci de fêter la nouvelle année, mais bien de manifester contre les centaines d’agressions sexuelles commises au même endroit le soir de la Saint-Sylvestre.
Plus de 500 femmes ont désormais porté plainte ; pour beaucoup, il s’agit de vols de téléphones, mais 40 % d’entre elles ont subi des agressions sexuelles. Certaines, comme Clara, ont accepté de témoigner pour Libération :
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« Personne n’a jamais vu une chose pareille. Les hommes se jetaient sur les femmes comme si nous avions été du bétail. J’ai dû marcher 200 mètres le long du quai à la descente du train. Je crois qu’on m’a tripotée 100 fois, qu’on m’a mis 100 fois la main aux fesses ou sur les seins. »
La hantise de la récupération
D’autres manifestants étaient également présents ce samedi. Sous l’impulsion du mouvement anti-islam Pegida, des militants d’extrême droite sont venus protester contre la politique de « portes ouvertes » de l’Allemagne pour les réfugiés. Des centaines de policiers les séparaient d’autres manifestants répondant, eux, à l’appel de mouvements antifascistes, pour empêcher « la récupération » des événements de la nuit du nouvel an. Suite à des jets de pétards et de pierres, venant des militants de Pegida, les forces de l’ordre ont fini par disperser les manifestants, employant canons à eau et gaz lacrymogène.
En marge des manifestations, certains réfugiés s’inquiètent des événements. C’est le cas de Franck et son ami Ali, respectivement originaires du Congo et d’Iran, qui affichent leur soutien aux victimes des agressions, et plus généralement, aux femmes de Cologne :
« Depuis les agressions, nous venons après le travail lorsque nous avons le temps, pour voir si tout se passe bien ici. »
Tous deux craignent que les événements de Cologne ne ternissent l’image des réfugiés dans l’esprit des Allemands.
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