Un trésor de l’arcade réputé perdu, de la muscu pour notre cerveau, un shoot’em up psychédélique et du karaoké : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Réputé perdu, Clockwork Aquario sort enfin trente ans après le début de son développement, alors que Cérébrale Académie revient tester nos capacités cognitives et que Space Moth fait de même avec nos réflexes. Quant à Let’s Sing, il ne change rien à une formule toujours gagnante : celle du karaoké.
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Clockwork Aquario
L’année a été riche en raretés ludiques du passé, ressurgies au premier plan (Gynoug, Gleylancer…) grâce aux efforts d’éditeurs comme Ratalaika ou ININ Games. L’arrivée de Clockwork Aquario est un événement encore plus important car cette production destinée à l’origine aux salles d’arcade des créateurs de Wonder Boy, en développement entre 1992 et 1994, n’avait jamais vu le jour. C’est pourtant une petite merveille de jeu de plateforme et d’action qui frappe aujourd’hui par la taille spectaculaire de ses personnages et par le soin apporté à leur design autant qu’aux décors.
Il y a du ciel bleu, des robots géants, des créatures rigolotes aux grands yeux, une bande son d’époque entraînante (ou gentiment irritante, question de goût), la possibilité de jouer à deux et des modes pensés pour rendre accessible à tous cette aventure plutôt courte mais foisonnante, qui gagne à être jouée et rejouée. Un formidable cadeau de Noël avant l’heure.
Sur Switch, PS4 et PS5, Westone/ININ Games, environ 20 €.
Cérébrale Académie : Bataille de méninges
Pendant pop et léger du Programme d’entraînement de ce bon docteur Kawashima à l’époque Wii/DS, Cérébrale Académie s’invite à son tour sur la Switch avec ses épreuves de logique, de mémoire ou d’observation et ses “examens” censés nous en dire plus sur notre cerveau. Avec, à la base, cette idée un rien utopique que chacun·e peut toujours changer et s’améliorer.
Pensée pour les parties à plusieurs, cette Bataille de méninges qui se décide largement sur la vitesse de chacun est aussi une belle démonstration de ce qui fait tenir une œuvre vidéoludique quand on la dépouille d’à peu près tout (son intrigue, ses décors…). Ce qui bat ici et nous accroche presque malgré nous : c’est le cœur même du jeu vidéo.
Sur Switch, Nintendo, environ 30 €.
Space Moth: Lunar Edition
Quelques mois après nous avoir présenté Star Hunter DX, les maîtres du bullet hell (ou manic shooter) londonien offrent une seconde jeunesse au shoot’em up qui les a fait connaître. Jeu d’évitement et de contre-attaque plutôt que de conquête, face auquel la règle numéro un est de garder son calme, l’agressif Space Moth nous précipite dans une guerre psychédélique contre des insectes cracheurs de feu (d’artifice) géants.
Pour progresser, il faudra s’accrocher, se glisser dans les rares mini-zones libres de l’écran, assimiler son tempo, recommencer, apprendre et se hisser à la hauteur de cette folle mécanique de précision. L’expérience se révèle épuisante – dans le meilleur sens du terme.
Sur Switch, Xbox One, Xbox Series X/S, PS4, PS5 et Windows, 1CC Games/Chorus Worldwide, environ 7 €.
Let’s Sing 2022
Parler du nouveau Let’s Sing, c’est toujours moins se pencher sur ses modes de jeu, qui évoluent peu (voire pas) d’une année sur l’autre, que sur sa playlist, dont la constitution tient du numéro d’équilibriste entre morceaux récents et classiques, chansons françaises et tubes internationaux. De Biolay à Bowie en passant par Clara Luciani, The Offspring ou Wham, l’édition 2022 ratisse large et profite en plus d’une compatibilité partielle avec les packs de chansons optionnels des précédentes – ouf pour Take on Me et Blue Monday. Evidemment, on en voudrait plus (et pourquoi pas un vaste catalogue sur abonnement façon Just Dance ?). Mais puisque le karaoké, c’est la vie, comment ne pas revenir à Let’s Sing ?
Sur Switch, Xbox One, Xbox Series X/S, PS4 et PS5, Ravenscourt/Koch Media, environ 40 €.
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