Le Brussels Beer Project ouvre officiellement à Pigalle ce weekend ! Posé au 1, rue de Bruxelles, le bar belge n’a pas fini de nous étonner. Maxime Pecsteen, qui s’occupe des ouvertures des lieux du Brussels Beer Project, nous a sélectionné 5 bières à tester (avec modération).
La Delta IPA
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La Delta IPA est l’icône du Brussels Beer Project (BBP) puisqu’elle est leur première bière brassée, une bière à base de litchi et de fruit de la passion, ultra rafraîchissante. En 2013, Oliver de Brauwere et Sébastien Morvan, deux Belges qui brassent dans leur garage et se demandent comment apporter un vent de fraîcheur sur la scène brassicole belge, fondent la micro-brasserie du BBP. « En Belgique il existe beaucoup de brasseries, certaines sont là depuis cent ans parfois et brassent la même bière de qualité depuis des années. Les brasseurs d’abbaye se sont endormis sur leurs acquis et n’ont plus innové », explique Maxime. Sébastien et Olivier utilisent une plateforme de crowdfunding et lancent Beer For Life : pour 180 euros, le crowdfunder reçoit douze bières par an à vie. « Du jamais vu à l’époque, » rétorque Maxime. Les fans de bière financent la moitié de la brasserie à Dansaert, dans le centre de Bruxelles, qui voit le jour en 2014. Ils sont aussi invités à voter pour la première bière qu’ils veulent voir brassée : Alpha, Beta, Delta ou Gamma. Plus de 850 personnes ont fait de la Delta l’heureuse élue.
La Grosse Bertha
La Grosse Bertha est la deuxième bière co-créée par les Beer Lovers. « Chaque année on demande à la communauté de venir goûter quatre prototypes de bières brassées et de voter pour celle qu’ils préfèrent. La bière élue devient une de nos bières permanentes », éclaircit Maxime. Cette HefeWeizen, ou bière blanche qui ne l’est pas vraiment, a ce côté très frais et levuré. Si la Triple Carmélite ou la Triple Westmalle vous éveillent un souvenir chaleureux, la Grosse Bertha vous rappellera les mêmes arômes aux courbes rondes venus tout droit de l’Oktoberfest. Le seul bémol selon Maxime à boire autant de bière : « Le petit bide à bière ! Le risque existe c’est vrai, mais on n’est pas là juste pour boire de la bière, on essaye de comprendre la philosophie derrière la bière : pourquoi le brasseur a-t-il fait une bière comme ça ? Il y a une logique de brassage derrière, c’est ça qu’on cherche à saisir. »
Le Soleil Levant
C’est la touche japonaise du BBP, une bière sèche infusée avec trois fleurs. La recette s’adapte chaque année. Une bière à l’image de leur deuxième marché à l’exportation : le Japon. Une brasserie a ouvert l’année passée à Tokyo. L’objectif à Paris ? Créer une bière pour Pigalle : « Le BBP doit être comme une éponge : absorber l’atmosphère de la ville. Comment reflètes-tu le caractère de ta ville dans une bière ? Pigalle est un quartier hyper puissant, on va relever le défi. »
La Babylone
La Babylone c’est un peu la bière écologique du BBP. A base de pain fermenté, elle s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire : « On réutilise les restes de pain pour faire notre bière. Ensuite avec la drèche [le résidus de malte] on transforme le reste en biscuit. Aucun déchet n’est créé : on brasse une bière à partir de déchets, et on transforme les déchets qui en ressortent en cracotte ou en barre de céréales », explique Maxime. Une bière Back to the future (retour vers le futur) qui porte bien son nom.
La Jungle Joy
La Jungle Joy, c’est la dernière bière élue par la communauté. Elle est brassée avec de la mangue et du fruit de la passion, une bière d’été fantastique pour son côté léger et sa fraîcheur fruitée. La co-création est réellement au cœur du projet du BBP car savourer une bière c’est avant tout le moment de découvrir une nouvelle brasserie, de nouveaux goûts et de nouvelles associations : « Le mois dernier, j’ai goûté une bière islandaise qui était fumée sur des crottins de moutons. Ca te paraît absurde quand on te présente ça, mais c’est intéressant, y a un vrai goût », termine Maxime. La bière n’a pas de limite pour les partisans du Brussels Beer Project : brasser avec du chocolat, des fèves de Tonca ou des cigares du Nicaragua, pourquoi pas ? « On peut vraiment pousser les recettes, les arômes et les fusions le plus loin possible ».
Un projet sans fin qui repense l’entreprise et la brasserie de demain : Brussels Beer Project ce n’est pas juste une brasserie qui vend des bières à ses clients. Ici, la clientèle amatrice de bières a une partie active dans la brasserie. Petit bonus : à partir de lundi, Yvan, le bar manager, branchera la tireuse Black Jack, où une bière sera servie sans dévoiler laquelle. Un jeu d’enfant pour les connaisseurs, l’idée est d’amener une discussion sur la table et d’apprendre à connaître les différentes bières du Brussels Beer Project.
Brussels Beer Project, 1 rue de Bruxelles, Paris IXe
L’abus d’alcool et de mauvaises bières est dangereux pour la santé.
{"type":"Banniere-Basse"}