Auditionné à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, revenant sur les violences lors des manifestations de samedi 1er décembre, a « invité » les organisateurs à « ne pas maintenir » la marche pour le climat, prévue samedi 8.
Il « espère » et « invite » même les responsables de la marche pour le climat a « ne pas maintenir » la manifestation, prévue samedi 8 décembre 2018. Lundi 3 décembre au soir, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a été auditionné à l’Assemblée nationale où il a répondu aux questions des députés de la commission des lois au sujet des manifestations violentes qui se sont déroulées samedi 1er décembre à Paris. L’occasion, aussi, pour le ministre, de rendre hommage au travail des forces de l’ordre et d’annoncer que le dispositif de sécurité serait revu en cas de retour des « gilets jaunes » à Paris samedi 8 décembre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’inquiétude des débordements de violence
.@CCastaner rend hommage aux CRS et autres forces d'intervention qui sont aujourd'hui "au maximum de leur capacité" #DirectAN pic.twitter.com/V0qmDH2hmM
— LCP (@LCP) December 3, 2018
C’est bien cette inquiétude qui a motivé les propos du ministre au sujet de la marche pour le climat, inquiet que l’ordre ne puisse être préservé si les deux manifestations devaient entrer en contact, sans qu’il soit possible de prévoir l’effet qu’entraînerait cette rencontre. « [Concernant] la question du maintien de la marche pour le climat, pour tout vous dire, dans mon schéma idéal, j’espère – et j’invite même d’ailleurs – les organisateurs à ne pas vouloir maintenir cette manifestation, a-t-il ainsi déclaré. Et si tel n’était pas le cas nous discuterons avec eux pour la sécuriser. »
En France et à l’étranger, 140 marches sont prévues, organisées par 60 associations à l’occasion de la COP 24 qui a débuté dimanche 2 décembre en Pologne. Plusieurs pages ont été créées sur Facebook pour appeler à participer à Paris à cette manifestation. Une page promeut également la convergence des luttes entre « justice verte et ‘gilets jaunes’« . Organisée par Désobéissance écolo Paris et La Forêt résiste, elle ne compte pour l’instant que 550 participants et 4 000 personnes intéressées.
La mobilisation sur les réseaux sociaux
Tandis qu’Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, s’est prononcé samedi en faveur d’« un moratoire sur les manifestations », rapportent BFM et le HuffPost, le militant écologiste, auteur et co-réalisateur de Demain, Cyril Dion appelait ce mardi matin sur Europe 1 et dans une tribune parue dans Libération lundi les « gilets jaunes », à rejoindre la marche pour le climat. Selon lui, « la cause des deux problèmes est la même ».
» On a renoncé à la marche pour le climat en 2015 parce qu’il y avait la COP 21 et les attentats. Là, on devrait renoncer à la marche pour le climat parce que le gouvernement n’est pas capable de créer un véritable dialogue et de créer de l’équité dans le pays. «
L’horizon des contestations politiques et sociales semble devoir rester obscur encore un temps pour le gouvernement.
{"type":"Banniere-Basse"}