Renaud Muselier. C’est le nom du successeur de Christian Estrosi à la présidence de la région Paca. L’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (2002-2005) a été élu à l’unanimité mardi 9 mai pour succéder au premier adjoint de la ville de Nice, qui a annoncé sa démission la veille. Un retrait qui a beaucoup surpris.
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Un poste ministériel ?
Ce départ, survenu le lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron, a beaucoup étonné. L’entourage de Christian Estrosi assurait qu’il s’était vu offrir un poste gouvernemental par l’équipe d’Emmanuel Macron, qu’il aurait refusé. Une information que les proches du nouveau président, et Christian Estrosi lui-même démentent formellement. Dans une interview accordée au journal local Nice-Matin, le premier adjoint niçois assène :
« Depuis quelques jours, certains entretiennent des rumeurs selon lesquelles j’aurais été prêt à exercer des responsabilités gouvernementales. Je n’aime pas les ambiguïtés. (…) Mon seul objectif c’est Nice. »
Avant de répondre qu’il a « été associé à des discussions ouvertes », sans vouloir ajouter plus de précisions.
L’entourage de Macron dément avoir proposé un poste de ministre à Estrosi https://t.co/k05D2KjFLK pic.twitter.com/vZ8lmEdUlk
— Le Lab (@leLab_E1) 8 mai 2017
L’ex-ministre estime que sont travail à la région a été accompli : « J’ai fait échec au FN à la région ». Interdiction de cumul des mandats oblige, Christian Estrosi est forcé de renoncer à son poste de président de région s’il veut briguer un mandat de maire (c’est pourquoi il était passé premier adjoint de Nice en 2015 lors de son élection à la tête de la région).
« Je ne suis pas un homme de compromissions ». Retrouvez mon interview à @Nice_Matin pic.twitter.com/akT6EeFx8B
— Christian Estrosi (@cestrosi) 9 mai 2017
Trop attaché à sa ville
Le premier adjoint de Nice a déclaré lors d’une conférence de presse: « Je vais le dire de manière très claire : ma seule ambition, c’est de servir ma ville et ma région, pas d’entrer au gouvernement. » Ses proches assurent que son attachement pour la ville l’aurait emporté sur la présidence du Conseil régional, selon Le Point, à qui un élu régional a glissé:
« Il pense avoir fait son job avec le FN. Ce qu’il fait est logique. Il anticipe la loi sur le cumul des mandats. Et puis Marseille, les allers-retours, ce n’était pas vraiment son truc. »
Pierre-Paul Leonelli, conseiller régional républicain ajoute : « En acceptant de conduire la liste fin 2015, Christian a fait le sacrifice de sa ville, on savait qu’il y reviendrait. »
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