A l’occasion de la vente de sa garde-robe au profit de la Hetrick-Martin Institute, une association de soutien aux jeunes LGBTQ+, retour sur le style de Chloë Sevigny, icône de mode underground depuis les années 90.
Repérée à 17 ans alors qu’elle se baladait dans l’East Village de New York, la carrière de Chloë Sevigny est fulgurante. Mais elle ne débute pas immédiatement dans le cinéma : Chloë est d’abord stagiaire, puis mannequin pour l’emblématique magazine Sassy, accédant immédiatement au statut d’icône nineties. Elle est ensuite choisie comme égérie pour la marque X-Girl, créée par Kim Gordon de Sonic Youth – qui la caste également dans sa video Sugar Kane – et la styliste Daisy Von Furth en 1993. La vidéo de campagne de la ligne, une ode décalée aux héroines de la Nouvelle Vague française réalisée par Phil Anderson en 1995, est un classique pour tout fan du style grunge des années 90.
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Puis tout s’enchaine : la rencontre avec Harmony Korine, son premier rôle au cinema dans Kids, de Larry Clark, la scène de sexe controversée avec Vincent Gallo, sa carrière à succès dans le cinema indépendant, la ligne de vêtements avec Opening Ceremony, la fameuse photo au homard pour le Marfa Journal… Autant d’occasions de prouver son style inimitable, mélange de pièces vintage, de jeunes marques et de grandes maisons. « J’étais juste moi-même, je portais des tenues décalées et j’assumais, raconte Chloë Sevigny au magazine Rolling Stone. Je pense qu’au fil des années, le fait de me déguiser et toute cette fantaisie… Il était toujours question pour moi de recréer quelque chose que je trouvais cool. »
Acne, Kenzo, Opening Ceremony en seconde main
Une coolitude désormais à vendre : l’actrice américaine a annoncé hier qu’elle revendait une partie de sa garde-robe sur le site d’enchères américain The Real Real, spécialisé dans les vêtements de luxe. Une partie des bénéfices seront reversés à la Herrick Martin Institute, une association de soutien aux jeunes LGBTQ+. Jeans Supreme, veste Acne, sac Kenzo, mocassins Louis Vuitton… Des pièces créateur seconde main à partir d’une petite centaine d’euros (à l’exception de quelques grosses pièces, comme le sac Mona Lisa de Jeff Koons pour Louis Vuitton, dont le prix grimpe jusqu’à 2165 euros).
En plus de l’action caritative, Chloë Sevigny s’engage pour limiter la consommation mode globale : « Ma préférence va toujours vers le vintage, explique t-elle sur The RealReal. Je trouve que des sites comme The RealReal ont un rôle primordial dans la satisfaction de la pulsion d’achat des gens sans contribuer à générer plus de déchets, ce qui est malheureusement un problème qui touche l’industrie toute entière. J’essaie de donner plus et d’acheter moins, pour ne garder que les pièces sentimentales. » Chloë Sevigny, nouvelle adepte de la méthode Marie Kondo ?
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