Pour protéger la souveraineté du pays, les autorités chinoises interdisent tout concert d’Oasis en Chine. La raison ? La participation de Noel Gallagher à un concert en faveur de la cause tibétaine en 1997.
Deux concerts étaient prévus en Chine. Le 3 avril à Pékin et le 5 à Shanghai. C’était sans compter les nouvelles règles chinoises en matière d’accueil des artistes étrangers sur le territoire. La présence du groupe a en effet été jugée indésirable après que les autorités aient découvert que Noel Gallagher avait participé à un concert pour la liberté du Tibet en 1997, aux côtés de Blur et U2.
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C’est le 28 février que les billetteries ont reçus l’ordre d’arrêter de vendre des tickets et de rembourser les personnes qui auraient déjà acheté les leurs. Les frères Gallagher et leurs acolytes se sont dit extrêmement déçus et ont formulé le vœux de pouvoir un jour jouer en Chine (ce qui n’est jamais arrivé jusqu’à présent).
Fin juillet dernier, le gouvernement chinois avait en effet publié une circulaire ordonnant le bannissement des artistes étrangers qui ne respecteraient pas la « souveraineté du pays« . Une décision qui intervenait un peu plus de quatre mois après le scandale qu’avait provoqué Bjork en scandant lors de son concert à Shanghaï « Tibet ! Tibet ! » à la fin de sa chanson Declare Independence. L’évènement avait eu un retentissement planétaire et le vice-ministre de la Culture Zhou Heping avait déclaré lors d’une conférence que ce « cas individuel » avait « violé les lois chinoises et blessé le peuple chinois » en assurant que la Chine continuera à accueillir les artistes étrangers, du moment qu’ils respectent les lois chinoises.
Une déclaration devenue circulaire officielle depuis : « Aucun artiste individuel ou groupe artistique impliqué dans des activités violant la souveraineté ne sera autorisé à se produire en Chine« . Les représentations qui « sapent le sentiment d’unité nationale, mettent en danger la sécurité nationale, attisent la haine ethnique, violent la politique religieuse et les coutumes ethniques et mettent en valeur la pornographie et les superstitions » sont donc interdites. Si aucune liste noire n’a été publiée, tous les artistes ayant l’intention de se produire en Chine ont depuis du se plier aux règles des autorités et fournir le programme complet du déroulement de leurs représentations, rappels y compris.
Publiée à quelques jours des jeux Olympiques, cette circulaire venait s’ajouter aux fréquentes interdictions visant les artistes hongkongais et taiwanais (en 2000, la très populaire taïwanaise A-Mei, sorte de Lara Fabian locale, avait été bannie de Chine continentale pendant un an pour avoir entonné l’hymne du gouvernement nationaliste de son pays lors d’une manifestation hostile du président chinois d’alors) et au durcissement des autorisations pour les évènements en plein air ou pour les tournages de cinéma, domaine particulièrement touché ces derniers mois, y compris pour les réalisateurs locaux confrontés à la censure, la non délivrance d’autorisation, de diffusion ou à des sanctions rétroactives.
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