Dans une interview accordée au WWD, le designer à la tête de la direction artistique de Balenciaga s’exprime au sujet de ses projets avec la maison française. Le créateur d’origine géorgienne Demna Gvasalia, arrivé en octobre dernier à la direction artistique de Balenciaga, se livre dans une interview accordée au journal mode WWD sur ses projets […]
Dans une interview accordée au WWD, le designer à la tête de la direction artistique de Balenciaga s’exprime au sujet de ses projets avec la maison française.
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Le créateur d’origine géorgienne Demna Gvasalia, arrivé en octobre dernier à la direction artistique de Balenciaga, se livre dans une interview accordée au journal mode WWD sur ses projets pour la marque.
Se concentrer sur le produit
« L’idée était de vraiment travailler sur une collection totalement orientée sur chaque produit. On sélectionne ce qu’on aime et on voit quel concept créatif on peut appliquer pour apporter de la nouveauté au produit ou le rendre désirable, actuel. On n’essaye pas de repousser les limites de la mode, seulement de créer des vêtements que veulent les consommateurs », a t-il expliqué. Il ajoute que le temps où la mode vendait du rêve est révolu: « les gens rêvaient de superbes robes qu’ils n’allaient probablement jamais porter, mais cela créait une illusion. Maintenant, on est davantage concentrés sur le produit, les client doivent être en mesure de porter ce qu’ils achètent ». Autrement dit: même ceux qui dépensent des fortunes dans des robes de couture ont envie de pouvoir les mettre plus de deux fois par an. Si Demna ne prétend pas révolutionner la mode, il porte un regard nouveau chez Balenciaga, posé et réfléchi.
L’influence de Maison Martin Margiela
Avant de remplacer Alexander Wang chez Balenciaga, le diplômé de la Royal Academy of Fine Arts d’Anvers est passé par chez Louis Vuitton ère Marc Jacobs. Mais il a surtout appris pendant ses trois ans et demie chez Maison Martin Margiela à travailler sur les collections femme. Aujourd’hui, le jeune homme reconnaît qu’il peut y avoir certaines similarités entre Vetements et son travail au sein de la maison belge. Pour réaliser son travail en amont, Gemna collabore beaucoup avec un ami sociologue, qui va à la rencontre de gens dans les rues de Paris ou de Londres, afin de comprendre pourquoi ils font le choix de s’habiller de telle ou de telle manière. « Mon ami leur demande pourquoi ils ont mis ce jean, est ce qu’ils l’ont choisi car c’est un taille ou basse ou un taille haute… », raconte le créateur, pragmatique.
Et la suite du label Vetements?
Le label basé à Paris Vetements -crée par un collectif, dont Demna- apporte un « souffle » nouveau dans le paysage mode. Le WWD rappelle que le designer travaille avec des modèles très différents pour ses shows, originaires de Londres, Stockholm, ou d’Helsinki ou de Russie- « certaines sont escort girls et fument des pétards durant les fittings avant les défilés ». Pour l’automne prochain, une collection entière (mais présentée lors du défilé féminin) sera également dédiée à l’homme. D’ici le printemps prochain, 120 points de vente à travers le monde accueilleraient bientôt les pièces du label. Il précise: « l’essentiel, là encore, se concentre sur la production. Si nous relevons le défi, alors nous avons notre place dans l’industrie de la mode ».
Parallèlement à Balenciaga, maison pour laquelle il faudra atteindre des objectifs élevés, Demna compte donc continuer à développer son label. On lui fait confiance.
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