Président de la Fédération française de foutage de gueule au spectaculaire retourné acrobatique à faire pâlir de jalousie Raymond Kopa.
Comme a dit Michel Platini, “enough is enough !”. Plus exactement, “Hénaff is Hénaff”, signe tangible que toute cette histoire commence sérieusement à sentir le pâté. On parle des soupçons de corruption à la Fifa et, par effet domino, du pataquès provoqué par la démission de son président, Sepp Blatter, quelques heures seulement après sa réélection.
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Toi, en qualité de président de la Fédération française de foutage de gueule, tu as défendu Blatter, et comme garant de probité tu n’as pas hésité à mouiller la liquette en avançant : “Il y a eu beaucoup de médisance à son endroit. Blatter a dirigé la Fifa sans tricher, et jusqu’à preuve du contraire, dans les affaires dont on parle, l’argent n’est jamais sorti des caisses de la Fifa.” Ça, c’était avant la reconduite à son poste de celui qui t’a fait cadeau de l’organisation du Mondial féminin en 2019, et d’ailleurs tu précisais : “J’aime bien rendre quand quelqu’un m’a donné quelque chose.”
Pourtant, une fois Blatter à terre, grâce à un spectaculaire retourné acrobatique à faire pâlir de jalousie Raymond Kopa, tu assumais certes ton choix, tout en ajoutant : “Cela dit, j’ai toujours pensé et dit que Michel Platini était le meilleur candidat pour ce poste.” Platini s’étant clairement prononcé contre Blatter (remember “Hénaff is Hénaff”), tu dévoilais ainsi après la bataille avoir marqué contre ton camp pour ne pas déplaire à ton puissant et généreux donateur helvétique. On connaît tes sympathies socialistes (tu fus maire PS de Guingamp de 1995 à 2008), mais dans l’exercice du retournement de veste mal taillée, tu peux encore en apprendre à Hollande et ses copains.
Dans le fond, tu sais quoi, Nono ? Je crois que tu es complètement aux pâquerettes. Le foot business, ça te dépasse. Comme moi, tu as sans doute la nostalgie des années Panini seventies, à l’époque candide de Jacques Zimako, des frères Revelli et des poteaux carrés, alors qu’aujourd’hui y en a plus que pour les agents mafieux, les combines géopolitiques en terrain gras et les potos qataris.
Tes positions hasardeuses, tes contradictions de villageois paumé sur le terrain trop vaste du foot mondialisé à gros paquets de brouzouf, c’est la manifestation exténuée d’un dirigeant de PME naïf et docile face au rouleau compresseur des multinationales impavides. Platoche, dans son angliche raffarinien, n’est pas près de te rebaptiser Noël “Le Great”. Il devrait même s’en trouver handicapé pour avoir à traîner un tel boulet, lui qui, en fin stratège du coup franc brossé, s’était habilement écarté de l’embarrassant Blatter et de sa cohorte d’adjoints vérolés que le FBI et la justice américaine sont en train de coller au mur les uns après les autres.
J’ai néanmoins un conseil à te donner si tu veux te sortir de cette mayonnaise sans trop tacher ton costume. Tu en fais ce que tu veux, c’est cadeau. Pour remplacer Blatter, va jusqu’au bout de tes délires, balance tout vers l’avant, t’en as plus rien à foutre : apporte ton soutien révolutionnaire à la candidature de David Ginola !
Je t’embrasse pas, Hénaff is Hénaff !
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