Prix Nobel de l’égoïsme, invité à l’Elysée, fantasmant sur Podemos et Syriza, le regard tourné vers 2017, Jean-Luc Mélenchon est sur tous les fronts.
Ce sont deux suspenses haletants qui ont pris fin la semaine dernière : la détection officielle des ondes gravitationnelles et ta candidature tout aussi officielle à l’élection présidentielle de 2017. Les unes seraient la conséquence de la collision de deux trous noirs, il y a 1,3 milliard d’années, et l’autre le produit d’une fusion entre un melon cosmique et une arrogance stratosphérique, ici et maintenant.
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Leur point commun : ce sont dans les deux cas des vaguelettes, les unes ayant la propriété de raccourcir ou de dilater l’espace-temps, l’autre ne servant à rien. Dans le premier cas, ceux qui les ont détectées, un siècle après qu’Einstein a affirmé sans preuve formelle leur existence, devraient rafler le prix Nobel de physique.
Quant à toi, Jean-Lulu, tu te contenteras du prix Nobel de l’égoïsme, discipline dans laquelle tu t’es toujours distingué, démontrant en cela une conception du communisme de type nord-coréen. En oubliant de prévenir tes camarades du PCF et la plupart des cadres du Front de gauche de ton échappée solitaire, préférant en réserver la primeur à TF1, tu as torpillé toute chance de reconstruire une alternative conquérante à gauche.
Veste en peau de chèvre et cul dans la flaque
Bon, manque de bol pour toi, à peine avais-tu porté ton coup de Trafalgar dans l’eau qu’Emmanuelle Cosse, en retournant sa veste en peau de chèvre pour un tailleur de ministre, t’administrait une leçon de traîtrise et de foutage de merde qui te ramenait soudainement à ta condition d’amateur.
Finalement, le prix Nobel de l’égoïsme, c’est sûrement elle qui va l’encadrer dans sa cuisine, tu te contenteras pour ta part de celui du loser récidiviste. Car, regardons les choses en face, Jean-Luc, en te présentant tout seul dans ton coin, en refusant de soumettre ton orgueil à une éventuelle primaire de gauche, tu risques de terminer comme à Hénin-Beaumont en 2012 : le cul dans une flaque, Marine Le Pen loin devant, et l’obligation de voter socialo au second tour.
Tu le sais mieux que moi, ça fait suffisamment longtemps que ton râtelier trempe à toutes les mangeoires, un idiot utile finit souvent par se transformer en un imbécile inutile. T’auras beau fantasmer longtemps sur Syriza et sur Podemos comme Giscard sur Lady Di et les miss météo de Canal+, le passage à l’acte est encore loin.
Hot Vidéo vs Raúl Castro
D’ailleurs, c’est peut-être le cas aberrant de l’ancien président qui te donne envie d’en croquer, depuis que l’on sait que cette vieille pince à particule se fait payer par l’Etat jusqu’à ses abonnements à Hot Vidéo et Fuites urinaires magazine.
Car, on l’a vu récemment, lorsque tu t’empressas d’aller claper à l’Elysée pour la réception du grand démocrate Raúl Castro, ta détestation chronique et amère de l’hôte des lieux s’arrête bizarrement là où commencent quelques avantages en nature.
J’espère toutefois que tu as pris quelques photos des dorures et un ou deux couteaux en argent pour te les mettre entre les dents, parce qu’en 2017, à moins que les ondes gravitationnelles provoquent un improbable big bang, tu n’as pas la moindre chance d’y retourner.
Je t’embrasse pas, tu me fous des ondes.
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