On ne tire pas sur les ambulances, je sais, mais sur les fourgons blindés on a le droit, non ? Et puis, tu sais quoi, je viens ici prendre un peu ta défense au moment de l’hallali de type boucherie dont tu es la victime. Car, comme toi mon Jeff, je suis bouleversé. J’irais même […]
On ne tire pas sur les ambulances, je sais, mais sur les fourgons blindés on a le droit, non ? Et puis, tu sais quoi, je viens ici prendre un peu ta défense au moment de l’hallali de type boucherie dont tu es la victime. Car, comme toi mon Jeff, je suis bouleversé.
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J’irais même plus loin, je suis outré, meurtri, empli d’une colère qui ne parvient pas à redescendre depuis ton éjection matinale du poste de chef des cons. Tu aurais dû demander comme à ton habitude la démission des juges, des journalistes, de tous ces fouineurs affamés, au lieu d’offrir la tienne en sacrifice. Pourquoi toi ? Un homme d’une probité irréprochable – c’est toi qui le dis, comment ne pas te faire confiance ? -, élu à la tête de ce parti dans des conditions d’une limpidité cristalline, jamais pris en flagrant délit de barbotage dans aucune piscine douteuse, pourrait-il être suspect ne serait-ce qu’une seconde pour avoir couvert des magouilles dignes d’un tripot ?
Qui aurait l’odieuse et malsaine légèreté de chercher la moindre chicane judiciaire au taulier respecté d’un parti qui abrite des sommités morales telles que les Balkany ou Claude Guéant ? Tout le monde le sait pourtant, le seul coupable de cette sombre affaire Bygmalion, l’unique escroc de votre aréopage d’enfants de choeur, c’est Jérôme Lavrilleux.
Oui, Lavrilleux, alias Jay-Jay la chialouse, ton propre directeur de cabinet et ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Une belle crapule, celui-là, sous ses airs de puceau humecté par la honte et le remord. Il l’a reconnu à la télé, personne n’était au courant à part lui des fausses factures ayant servi à couvrir les dépenses pharaoniques de la caravane électorale du président sorti.
Profitez-en les mecs, collez-lui tout sur le râble, Bettencourt, Karachi, les tableaux foireux de Guéant, les comptes en Suisse de Balkany, allez-y, il prend tout sur lui, Lavrilleux. C’est le rayon fusibles de Castorama à lui tout seul, ce brave garçon. Malheureusement, à part toi et moi, personne n’y a cru, mon bon JFC. Et c’est à toi que l’on va demander désormais de justifier que des mecs auraient pu être assez drogués à la colle à moquette pour payer 299 000 euros une conférence de Pierre Lellouche ou une convention avec Bernard Debré. Bon courage.
C’est encore à toi que les militants UMP, auprès desquels tu as fait la quête à hauteur de 11 millions d’euros pour renflouer les caisses, demanderont des comptes sur l’opulent rinçage de tes copains organisateurs de foires. A moins que, optant pour la grande mise à table et la sortie des longs couteaux, tu ne désignes un coupable encore plus croustillant ? Chiche ? Je t’embrasse pas, je suis trop bouleversé.
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