Ente le garde des Sceaux, le citoyen, le président du MoDem et tant d’autres, il y a beaucoup trop de François Bayrou d’un coup…
Aide-moi, je ne sais plus à qui je dois m’adresser. Au ministre de la Justice, garde des Sceaux, numéro 3 du gouvernement ? Au président du MoDem, à l’ex-boss de l’UDF, du CDS, de Force démocrate ? Au simple citoyen ? A l’ancien maire de Pau ? A celui qui fut candidat perdant à l’élection présidentielle depuis la guerre de 14 ?
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Au soutien de Chirac, de Hollande, de Juppé, de Macron, de Clémentine dans Koh Lanta ? Au biographe d’Henri IV ? A l’auteur des impérissables essais Projet d’espoir, De la vérité en politique, Ni Droite Ni Gauche Ni Dieu Ni Maître Ni Colas Hulot ou Fous-moi la balle au centre ? Au père de six enfants et grand-père de vingt et un petits enfants de chœur ?
Vous êtes combien là-dedans Françounet ? Depuis un mois que le gouvernement d’Edouard Philippe piétine dans l’antichambre des législatives avant de lancer son blitzkrieg de droite, on sent bien que t’as un peu les abeilles, qu’il y a quelque chose qui butine dans ton cerveau aux mille occupants et que cette foule sentimentale aimerait nous dire un truc.
Un dédoublement de casquette bien pratique
Tu espérais Matignon, ne nous voilons pas la face, à la place on t’a refourgué la loi sur la moralisation de la vie publique, qu’en irréprochable chevalier blanc de la morale tu devais chevaucher avec panache, personne ne pouvant imaginer qu’au MoDem on traficotait comme ailleurs avec l’argent des contribuables.
Aux enquêteurs de France Info, qui te cherchaient des moules dans le rocher à cause de l’affaire des assistants parlementaires européens de ton parti qui n’ont a priori jamais vu le Manneken-Pis, tu t’es fendu d’un coup de fil menaçant. Mais c’était le “simple citoyen” qui bégayait de rage au bout du fil, pas les autres, et surtout pas le ministre de la Justice, garant de l’entière liberté de la justice en question, et par là-même de celle des journalistes pour faire éclore la vérité.
C’est pratique, dis-moi, ce dédoublement de casquette quand on a la patrouille au cul. Si Cahuzac et consorts avaient fait preuve en leur temps du même culot, ils auraient pu arguer du fait que le simple citoyen avait gentiment déconné mais que le ministre, du haut de sa stature de grand commis de l’Etat, ne pouvait voir sa belle et noble mission se confondre avec de telles basses magouilles. Et Fillon alors ? Le simple citoyen de la Sarthe arrosait toute sa smala avec nos impôts, mais le candidat des Républicains n’avait rien à voir avec lui.
Un bel avenir de troll
T’es un génie, Fanfan, c’est pas la Justice qu’on aurait dû te confier, c’est la Santé, ou comment apprendre à emmerder le monde avec une schizophrénie assumée, un coup j’te fais Ghandi, un coup j’te fais Al Capone, au bal masqué ohé ohé, et si tu protestes je te colle une bonne gifle à l’ancienne pour clore la discussion.
Pour l’instant, t’as l’impression de tenir Macron par les castagnettes, mais qu’en sera-t-il quand tu auras usé sa patience ? “Chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire, je le dirai”, as-tu fanfaronné après ton recadrage. Comme ministre, c’est pas gagné, mais tu as un bel avenir de troll.
Je t’embrasse pas, vous êtes trop nombreux.
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