L’épisode de la chemise arrachée par des salariés d’Air France, le 5 octobre dernier, a fait couler beaucoup d’encre, au point de devenir pour François Hollande, un symbole de la violence “inacceptable” des travailleurs. Présenté comme un événement spontané et parfaitement incontrôlable par la direction de l’entreprise, l’affaire prend aujourd’hui une toute autre tournure. Le […]
L’épisode de la chemise arrachée par des salariés d’Air France, le 5 octobre dernier, a fait couler beaucoup d’encre, au point de devenir pour François Hollande, un symbole de la violence « inacceptable » des travailleurs. Présenté comme un événement spontané et parfaitement incontrôlable par la direction de l’entreprise, l’affaire prend aujourd’hui une toute autre tournure.
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Le journaliste Geoffrey Le Guilcher a enquêté pour le site d’information Les Jours dans l’entreprise Air France, attendant patiemment que la tempête médiatique retombe pour creuser. Et ce qu’il y a découvert est édifiant.
En amont de la manifestation, la direction d’Air France avait calculé ce qu’elle pouvait tirer comme avantage des éventuels dérapages des manifestants. Installation de caméras la veille, flou sur les autorisations à manifester, huissier discrètement mandaté, emploi d’agents de sécurité privés… Documents et vidéos à l’appui, Les Jours mettent à mal les déclarations de la direction d’Air France.
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