Ce 10 janvier Johnny Hallyday rendra un hommage populaire à Charlie Hebdo place de la République. Le journal satirique ne ménageait pourtant pas le chanteur.
Y a-t-il outrage, insulte, blasphème ? Ce 10 janvier, presque un an jour pour jour après le marche républicaine du 11 janvier 2015, la mairie de Paris organise un moment de recueillement populaire sur la place de la République en hommage à Charlie Hebdo, au cours duquel Johnny Hallyday interprétera Un dimanche de janvier.
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« Charb détestait Johnny Hallyday »
La nouvelle a mis le dessinateur Siné, ancien de Charlie (jusqu’en 2008) et ami de Charb, en rogne. Dans sa mini-zone publiée ce 6 janvier, il s’insurge : « Charb détestait Johnny Hallyday et c’est précisément à lui que nos ‘autorités’ on fait appel pour pousser la chansonnette en son honneur : quand il y a une connerie à faire, on peut compter sur nos responsables, ils ne la ratent jamais ! » Après la faute d’orthographe à Wolinski sur la plaque commémorative inaugurée hier, une nouvelle bourde monumentale serait-elle sur les rails ?
Car Charb n’était pas la seule victime de Charlie Hebdo à vouer Johnny aux gémonies. Le Canard enchaîné rappelle dans son édition du 6 janvier que Cabu ne ratait pas une occasion d’égratigner son costume de rockeur : « 50 ans qu’il nous vérole les tympans! » A propos de son exil fiscal en Suisse, Cabu se faisait encore cinglant : « Toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle vient du flouze ».
Plusieurs couvertures de Charlie Hebdo ont d’ailleurs été consacrées à notre monument national, considéré comme le tabou ultime (à briser, donc). Pour mémoire, voici une petite liste des dessins intempestifs de Cabu, Charb et Riss.
Juin 2003 :
Décembre 2009 :
Mai 2010 :
Une dernière pour la route :
Ils n’auront plus qu’à se boucher les oreilles ce 10 janvier.
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