Le journal Le Monde vient de révéler comment la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) et le ministère de l’Intérieur, avaient essayé de cacher un certain nombres d’erreurs et de dysfonctionnements commis, dans le cadre des attentats de Charlie Hebdo. “Il ne s’agit pas d’assurer que les attentats auraient pu être déjoués mais de mesurer […]
Le journal Le Monde vient de révéler comment la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) et le ministère de l’Intérieur, avaient essayé de cacher un certain nombres d’erreurs et de dysfonctionnements commis, dans le cadre des attentats de Charlie Hebdo. « Il ne s’agit pas d’assurer que les attentats auraient pu être déjoués mais de mesurer la nature exacte des erreurs commises. Et de remettre en doute la version officielle, servie au lendemain des attentats, » indique le journaliste.
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« Les renseignements sur les frères Kouachi dataient d’avril 2012 »
Deux jours après les attentats, explique le journal, le ministère de l’Intérieur avait réuni en off une dizaine de médias pour leur communiquer les « éléments de langage » à adopter. A savoir que les frères Kouachi étaient sous surveillance mais que « rien ne laissait penser qu’ils préparaient un attentat« . Pourtant, selon Le Monde, les renseignements que la DGSI « a fournis durant la traque sont de nature à s’interroger sur la réalité de la surveillance des Kouachi. »
Le quotidien explique que le jour des attentats, « la note de renseignement sur Saïd Kouachi fait moins de deux pages, et les informations datent d’avant 2012. » Pire, il n’était pas classé « comme un individu susceptible d’être lié à la mouvance islamiste radicale internationale dont les déplacements à l’étranger sont de nature à compromettre la sécurité nationale« . Autre problème : les adresses qui figuraient sur le mandat de recherche n’ont jamais été les bonnes.
Les parents Kouachi mis sur écoute sont décédés depuis 20 ans
Aussi, après ses révélations du New York Times sur un déplacement de Saïd Kouachi au Yémen, accompagné d’un certain Salim Benghalem, la DGSI se serait abstenu de mentionner un détail important : la justice aurait entendu en janvier 2014, un témoin qui rapporte les confidences faites par Salim Benghalem à propos de ce voyage. Si le nom de Kouachi n’a pas été évoqué par le témoin « sa description d’un commando entraîné pour commettre des attentats en France est jugée suffisante pour relancer des écoutes sur Saïd début 2014. »
Dans cet article, on apprend aussi qu’après la tuerie de Charlie Hebdo, une ligne de téléphone attribuée aux parents de Chérif et Saïd en Algérie avait été surveillée par la DGSI, avant qu’elle ne réalise qu’ils étaient morts depuis plus de vingt ans.
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