Après avoir annoncé son retrait de l’organisation du « grand débat national », la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) s’est attiré les foudres de certains membres du gouvernement. Incitée à partir, elle a annoncé qu’elle ne présenterait pas sa démission.
Lundi 10 janvier, dans un entretien publié par Le Figaro, Chantal Jouanno a déclaré qu’elle ne présentera pas sa démission et qu’elle gardera donc son poste de présidente à la CNDP. Après avoir annoncé mardi qu’elle ne piloterait plus le « grand débat national », plusieurs membres du gouvernement avaient critiqué cette décision. Au point que Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, lui a demandé de partir. Une suggestion qu’elle juge « indigne » : « Les commissaires sont indignés par les propos sur leur inutilité et les attaques de certains membres du gouvernement qui laissent à penser que cette autorité vieille de 20 ans ne faisait rien avant le grand débat. »
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Benjamin Griveaux suggère à Chantal Jouanno de démissionner #RTLMatin pic.twitter.com/jDxHMHc9Eu
— Elizabeth Martichoux (@EliMartichoux) January 10, 2019
Elle conservera son salaire
Suite à la polémique sur son salaire, l’ancienne ministre des Sports avait décidé de ne plus prendre part dans l’organisation du débat visant à instaurer un dialogue avec les gilets jaunes. Elle conservait cependant son poste de présidente de la CNDP et donc, son salaire. Face à cela, elle déclare : avoir « demandé au président de la République de revoir à la baisse (son) niveau de rémunération ».
A quelques jours du « grand débat national », qui est censé débuter le 15 janvier, le retrait de Chantal Jouanno affaiblit encore un peu plus l’organisation de ce dernier. Mercredi, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait qu’il n’avait pas encore trouvé la personne qui reprendra le pilotage du débat, et demandait un délai jusqu’à lundi prochain.
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