Un Français de plus de 18 ans sur deux envoie des sextos. En décrivant des actes sexuels, ces messages font appel à l’imagination et aux souvenirs de l’autre pour l’exciter. Avec ces correspondances érotiques, le smartphone est devenu un nouvel objet déclencheur de jouissance.
“Les sextos, c’était la vie sexuelle qu’on n’avait pas.” En deux ans et demi de relation, Julie et Pierre* n’ont passé que six mois dans la même ville. Entre Lille et Varsovie, l’étudiante en master et son petit ami ne pouvaient pas faire l’amour autant qu’ils le voulaient. Pour combler le manque, ils échangeaient des sextos. Dans un cadre privé entre deux personnes volontaires – condition nécessaire traçant la frontière entre sexto et harcèlement -, ces messages visent à exciter le destinataire en faisant appel à son imagination. Les mots peuvent être ponctués de photos, vidéos, émojis ou enregistrements vocaux, profitant alors de toutes les possibilités offertes par les smartphones et leurs applications. Le « sexto », une contraction des mots « sexe » et « texto », a remplacé les appels et les lettres érotiques et s’est même imposé comme une pratique sexuelle comme une autre. Elle est répandue, mais pas pratiquée par tout le monde, et reste taboue. On peut maintenant faire jouir son partenaire à distance et en toute discrétion.
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Pour les sextoteurs, les utilisateurs de messages sulfureux, c’est une façon de s’assurer d’être sur la même longueur d’onde avant la rencontre, qu’elle se fasse dans quelques heures, plusieurs mois ou qu’elle ne soit pas encore prévue. En moyenne, dans le monde, 67 % des adultes disent envoyer et recevoir des sextos. L’Américaine Amanda Gesselman, docteure en psychologie sociale, explique dans une analyse sur l’usage de la technologie dans la sexualité qu’“envoyer des sextos est en train de devenir une nouvelle étape typique dans une relation amoureuse ou sexuelle”. Cette étude de l’institut américain Kinsey, sortie en août 2017, est la première à s’intéresser aux sextos à l’échelle mondiale. L’institut, spécialisé dans la recherche sur l’amour et la sexualité, a récolté plus de 140 000 réponses provenant de 198 pays différents. L’étude révèle que 54 % des Français de plus de 18 ans en ont déjà envoyé ou reçu. Un chiffre à mi-chemin entre les champions du sexting, les Sud-Africains (77 %), et la Corée du Sud, où seulement un tiers de la population est adepte de cette pratique.
Le sexto n’a pas la même fonction pour tout le monde. Julie et Pierre sont le couple type. Un soir, un peu solitaire, l’une des deux moitiés fait part à l’autre de sa frustration d’être si loin. Entre un timide “Je pense à toi” et un sauvage “Ma queue va exploser”, la conversation peut monter en température en quelques minutes. Mais les messages coquins ou pornographiques agrémentent tous les stades des relations sexuelles ou amoureuses. En avant-goût, pour séduire ou dévoiler ses envies charnelles à travers un jeu. Aux prémices, quand deux personnes ne peuvent plus se détacher. Au quotidien, pour ne pas tomber dans la routine. Et même dans l’après, alors qu’on s’appelle « ex » en public mais qu’on se voit en secret.
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Séduire et découvrir l’autre
Les relations qui naissent virtuellement, grâce aux applications de rencontre, sont devenues légion. Un adulte sur trois dans le monde utilise une appli de ce genre, d’après l’étude de l’institut Kinsey. Sur ces plateformes, le sexto est devenu un moyen de « tâter le terrain ». Ces dialogues permettent de communiquer, de manière ludique, sur ses désirs et ses préférences. Si ses souvenirs sont bons, Valentine*, 23 ans, a envoyé des sextos à une quinzaine de personnes. Cette étudiante privilégie ce type de messages pour des aventures “pas très sérieuses et éphémères”. Elle n’en éprouve pas l’envie quand elle est dans un couple stable.
Lorsqu’elle échange avec des garçons sur ce terrain glissant, c’est souvent pour “faire monter la mayonnaise”. Un mélange de séduction et de découverte de l’autre qui lui permet de faire du tri. “Quand les messages sont trop crus, alors, le vrai cul avec eux peut aussi ressembler à du mauvais porno. Je ne trouve pas ça très excitant”, s’exclame-t-elle. Selon elle, cela lui évite de mauvaises surprises et désinhibe le duo quand arrive le moment décisif. Alexandre*, lui, s’interdit d’utiliser des mots crus. Il veut que les hommes qui l’intéressent comprennent qu’il recherche moins du sexe sans attache que des histoires très courtes.
“Quand j’écris ‘J’ai envie de te sentir dans mes bras’, si l’autre me répond ‘Fais-moi voir ta bite’, je ne suis pas choqué mais je suis déçu”, fustige ce Parisien de 46 ans. Il a commencé à envoyer des sextos quand il est redevenu célibataire, après avoir passé dix-sept ans en couple. Pour Alexandre, l’érotisme s’est “endormi”. Il n’apprécie pas que certains contacts veuillent “passer directement à l’action”. Les sextos rétablissent la période de séduction et font monter la température. “C’est comme quand on offre un cadeau qui n’est pas emballé. Moi, j’ai besoin de défaire le ruban, de me demander ce que c’est, d’ouvrir le paquet, de découvrir.”
Pourtant, sous ses airs de grand romantique, Alexandre cache une personnalité de dragueur professionnel par SMS. Dans ces moments de séduction, les deux interlocuteurs parlent du corps de l’autre sans le connaître. Alexandre l’admet : “Avec l’habitude, j’ai une technique très au point. Si je tombe sur quelqu’un de pudique, je sais quoi dire pour qu’il m’envoie une photo, et si je tombe sur un timide, je sais quoi dire pour qu’il se lâche un peu. Le grand danger serait que deux personnes se montrent mes sextos parce qu’en effet ils se ressembleraient assez.”
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“Le cerveau est le premier organe sexuel”
Exit l’idée romantique que chaque liaison est unique. Tout est maintenant une affaire de formules : certaines fonctionnent bien pour exciter le destinataire, quel qu’il soit. Florent, lui aussi, accorde de l’importance aux mots employés dans ses sextos. “Il faut que ce soit bien tourné, imagé, pour qu’on puisse éprouver les sensations du moment.” A 34 ans, sa vie de responsable de chantier le pousse à voyager beaucoup pour des périodes de plusieurs mois. Cette situation complique sa vie sentimentale. Pour garder contact avec les femmes qui occupent ses nuits en France, il envoie souvent des sextos depuis sa chambre d’hôtel, à l’autre bout du monde.
Cela provoque en lui des “désirs incontrôlables” et des sensations palpables : “Si c’est bien fait, c’est presque comme si la personne vous touchait.” Aurore Malet Karas, docteure en neurosciences et sexologue, explique cette réaction : “Le cerveau est le premier organe sexuel.” Construire un récit d’ébats avec quelqu’un d’autre permet de passer du fantasme à sa réalisation, même si celle-ci reste virtuelle dans un premier temps. Florent se remémore une conversation par sextos avec une jeune femme, où ils avaient imaginé un acte sexuel dans une cabine d’essayage. Cet échange les avait tellement excités qu’ils ont par la suite réalisé ce fantasme commun.
Les sextos peuvent allumer une flamme en prévision de la prochaine rencontre. Mais une fois que celle-ci a eu lieu, aucune raison de ne pas continuer. Pour la sexologue, “ils renforcent la complicité et amplifient les retrouvailles”. Sofia*, 29 ans, estime que les sextos l’ont rapprochée de celui avec qui elle flirte depuis un an. Ils se sont rencontrés grâce à un ami commun. Dans un premier temps amants occasionnels, ils n’arrivent “plus à se détacher” à présent. Selon elle, les sextos y sont pour beaucoup. Ils s’en envoient pratiquement tous les jours, soit plus souvent qu’ils ne se voient. Que se disent-ils dans ces moments-là ? “Ça peut être de la description : ‘Je vais te faire ci ou ça’, répond Sofia. Ou bien ‘Ce soir, je sors et je ne vais pas porter de culotte’.”
Selon elle, cela participe à leur “bonne entente sexuelle”. Ces conversations facilitent la communication au sujet du sexe “parce que ce qu’on se dit par message, on peut se le dire en face sans gêne”. Aurore Malet Karas encourage l’utilisation des nouvelles technologies pour communiquer sur ce sujet : “Cela permet à des personnes d’être en confiance, de briser la glace. Elles parviennent à savoir si elles vont s’entendre sexuellement ou pas.” Il en va de même pour Gaël*, qui y voit une occasion de faciliter la communication et d’informer l’autre de ses préférences sexuelles.
“Quand ce n’est pas une pratique 100 % classique, on ne va pas le faire la première fois qu’on fait l’amour, raconte ce dirigeant d’une agence immobilière. Via les sextos, on peut tâter le terrain et dire des trucs comme ‘J’ai envie que tu m’étrangles’ ou ‘J’aime me faire pisser dessus’, selon les goûts de chacun.”
Une question de confiance
Sofia conçoit carrément ce type d’échange comme une étape nécessaire pour se sentir bien dans une relation. Bien que ça ne lui soit jamais arrivé, elle ne pourrait pas se “lâcher” complètement si un amant refusait d’en envoyer. La crainte de Sofia, Gaël la vit depuis trois ans. Ce chef d’entreprise parisien de 28 ans n’est plus un sextoteur aguerri depuis qu’il est en couple. Rebutée par l’idée que ses messages ou ses photos fuitent, sa compagne n’a jamais passé le cap, malgré la longévité de leur relation. Gaël assure que “tout se passe bien” dans son couple. Pourtant, il ose glisser après un blanc : “Peut-être que ça se passerait encore mieux si on s’envoyait des sextos.” Il perçoit ce blocage comme un manque de confiance.
Sofia partage cette intimité uniquement avec ceux qui ne se montrent pas insistants. Elle privilégie la plateforme Snapchat, utilisée d’après l’institut Kinsey par neuf sextoteurs sur dix âgés de 18 à 34 ans. C’est avec ce réseau social qu’elle a commencé à envoyer des sextos il y a quatre ans. “Ce sont des conversations qui s’effacent quand on ferme l’application et on sait si l’autre a pris une capture d’écran”, décrit-elle. Mais la sécurité promise par Snapchat n’est pas sans faille. La jeune femme sait que certains ont déjà enregistré ses photos intimes. Elle les a alors priés de les supprimer, ce qu’ils ont fait d’après elle. Par précaution, elle s’assure toujours qu’on ne voit pas son visage.
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Une main sur le téléphone et l’autre dans le pantalon
Quand elle se sent vraiment excitée, elle n’hésite pas à se masturber en même temps. Une main sur le téléphone et l’autre dans le pantalon, elle sait que “ça les stimule plus” lorsqu’elle envoie des photos, des messages vocaux ou des vidéos. Elle n’a pas tort ! “Les hommes sont très réactifs au stimuli visuel, selon Aurore Malet Karas. Lorsqu’on montre des images sexualisées à des hommes, il se passe quelque chose dans leur cerveau.”
La masturbation serait-elle le paroxysme du sexto ? Deux êtres qui jouissent en même temps grâce aux actions de l’autre mais surtout grâce à l’intermédiaire qu’est le téléphone. Pour Aurore Malet Karas, les sextos ne remplaceront jamais “complètement” une relation sexuelle. Pour autant, la masturbation “devient un vrai rapport sexuel parce que l’autre inspire et met des images dans la tête”.
Gaël, lui, ne voit aucun intérêt à la masturbation entraînée par les sextos. S’il les trouve excitants, il estime qu’ils ne sont qu’une passerelle vers une relation physique. Il se souvient d’une fille qu’il avait rencontrée sur Tinder lorsqu’il était en année de césure aux Etats-Unis. Selon lui, elle engageait une conversation lascive exclusivement quand elle avait envie de se masturber. “Je ne comprends pas pourquoi elle ne regardait pas un film porno en fait. Je préfère regarder une vidéo porno qui me plaît et qui dure le temps que je veux, plutôt qu’une paire de seins en photo, alors qu’on aurait pu être en face-à-face si on le voulait vraiment.”
“Un monde” entre les messages et les retrouvailles
Les sextos sont un jeu. Et comme dans tous les jeux, certains trichent. Chloé*, originaire de Reims, est de celles qui bluffent. Elle ne prend “aucun plaisir physique” à en envoyer et pourtant, elle le fait très régulièrement. “Ça me plaît de savoir que je peux exciter l’autre, mais dans mon corps, il ne se passe rien”, se lamente-t-elle. Son plaisir, elle le trouve dans l’efficacité des SMS qu’elle envoie. “Quand un ex m’envoie un message comme ça, j’aime bien le titiller un peu et dire à mon pote : ‘Dans cinq secondes il va nous envoyer une photo de sa bite.’ C’est vraiment de l’amusement.” Recevoir ces photos lui donne l’impression de remporter la partie.
Et ces échanges la rassurent. Grâce aux sextos, cette Rémoise de 25 ans se rappelle qu’elle plaît et qu’elle n’a qu’à “claquer des doigts” pour faire de l’effet. Par ailleurs, la jeune femme ne cache pas l’usage pragmatique qu’elle fait des sextos. Cela lui permet de revoir certains de ses ex quand ils sont de passage, pour une heure ou pour une nuit. Le seul problème : il y a “un monde” entre leurs messages et leurs retrouvailles. Avec un de ses anciens petits amis, la température monte vite par sexto et les promesses sont fortes. “Même pas le temps d’arriver chez toi que je t’aurai déjà sauté dessus”, “Je vais te désaper à peine rentrés dans la voiture”… Puis, arrivés l’un en face de l’autre, les mines rougissantes, un timide “Bonjour, ça va ?”, l’air penaud. Elle se prend à rêver à voix haute : “Si seulement la réalité
était à la hauteur de nos sextos !” Chloé, en quelques minutes, n’a presque plus envie de lui.
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Dix ans de sextos sans se voir
Difficile de dire si les promesses seraient tenues entre Emma* et Baptiste* puisqu’ils ne se sont jamais vus. Il y a dix ans, alors qu’elle n’avait que 13 ans, Emma, depuis sa chambre d’ado à Strasbourg, traînait sur le chat du site Skyrock quand elle s’est mise à parler à ce garçon de Paris, de cinq ans son aîné. Très vite, ils se sont retrouvés sur MSN, une plateforme de conversations privées très en vogue dans les années 2000, et très vite, leurs discussions sont devenues “sulfureuses”, comme elle les qualifie. “Je ne savais pas du tout à quoi il ressemblait mais ça ne me dérangeait pas.” Aucun d’eux n’avait encore eu d’expérience sexuelle et pourtant, ils décrivaient en détail ce qu’ils feraient s’ils se voyaient : comment s’embrasser, se toucher… “Je ne comprenais pas ce qu’il se passait physiquement en moi, mais c’est à cette période-là que j’ai commencé à partir au contact de mon propre corps”, se souvient Emma.
Le temps s’écoule et les plateformes de discussion changent. Après MSN vient Skype avec la webcam – “c’est là où c’est devenu vraiment réel” -, puis les messages Facebook. Emma continue de grandir, rencontre des garçons au collège et au lycée, mais jamais rien de régulier. Arrivée à l’université, elle se met en couple. C’est assez sérieux pour qu’elle veuille mettre fin à sa relation avec Baptiste. Celui-ci accepte sa décision sans broncher. Mais quelques mois suffisent pour que le copain d’Emma découvre l’existence de Baptiste et de leur passé numérique. “Quand il a lu les conversations, ça l’a déchaîné. Il m’a renvoyé une sale image de moi-même.” Après sa rupture, Emma ne s’attarde pas sur ce sentiment et revient vers Baptiste. Cette fois, les sessions webcam ne s’arrêtent plus aux épaules.
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En dix ans et un nombre de sextos incalculables, ils ne se sont jamais vus. “Il fait toujours machine arrière”, regrette-t-elle. La distance n’aide pas. Ils n’ont jamais vécu dans la même ville. Lui habite aujourd’hui à Grenoble, tandis qu’elle vit à Aubervilliers. Mais, ce qui le bloque, selon elle, c’est “la pression de la performance” même si elle assure n’y prêter aucune importance : “C’est pour lui que je veux le rencontrer, plus que pour faire l’amour.” Avec les sextos, “il y a un poids en moins”, d’après Aurore Malet Karas. “On se demande moins à quoi on va ressembler, quel bruit on fait, poursuit-elle. C’est beaucoup moins intimidant.” La pression de la performance, de jouir et de faire jouir l’autre n’existe pas.
Si les conversations ne sont plus aussi sulfureuses qu’à leurs débuts, Emma et Baptiste continuent de se parler régulièrement. Aujourd’hui, cette histoire a la même place dans le cœur de la jeune fille que ses histoires dans la vie réelle. Elle tient à lui et se sent “très épanouie, en partie grâce à cette relation”.
Au cœur d’un paradoxe
Emma n’a parlé de sa liaison avec Baptiste qu’à très peu de personnes. Car les sextos sont au cœur d’un paradoxe. Un adulte sur deux en France en écrit, mais personne ne s’en vante. Emma craint que les réactions soient similaires à celle de son ex. Les autres, Valentine, Sofia, Alexandre, n’en parlent pas à leurs amis, même à ceux avec qui ils discutent de leur vie sexuelle. Aucun d’eux n’a accepté de nous mettre en contact avec leurs partenaires de sextos.
Selon Aurore Malet Karas, ces messages s’inscrivent dans la définition du mot « pornographie ». En écrivant des sextos, chacun devient un pornographe, littéralement un auteur de textes obscènes, offensant ouvertement la pudeur. Et ça, c’est quasiment inacceptable dans la société occidentale. Le porno aux pros, son sexe à soi dans la chambre.
Pourtant, les mentalités évoluent : “C’est presque devenu plus louche d’aller draguer dans un bar que de passer par Internet, avance Aurore Malet Karas. Par conséquent, le réseau joue un rôle dans la sexualité. Je m’attends à recevoir dans mon cabinet des gens qui me diront ‘Ça marche très bien en virtuel mais en vrai, je n’y arrive pas.’” Mathilde*, une Lorraine exilée à Montréal de 22 ans, n’y va pas par quatre chemins : “J’ai déjà eu des meilleures baises par sextos qu’avec certains mecs.” Selon elle, rien de plus logique. “Vu que tu connais mieux ton corps que n’importe quelle autre personne, tu devrais être capable de mieux t’en sortir. C’est une sorte d’excitation et de frustration qui monte, monte, monte pendant des dizaines de minutes voire des heures, donc quand ça pète, ça pète fort.” L’écran n’est donc plus une barrière, mais un moyen de plus pour accéder à la jouissance.
*Les prénoms ont été modifiés
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