Ou quand le mouvement #MeToo se dote de moyens financiers.
Dans la continuité de la libération de la parole des femmes avec #MeToo, la lutte contre le harcèlement sexuel s’organise à Hollywood. Elles sont plus de trois cents femmes, actrices, réalisatrices ou scénaristes à avoir lancé, lundi 1er janvier, un projet concret de lutte contre le harcèlement sexuel aux Etats-Unis. Qu’elles soient agricultrices, concierges, ouvrières, serveuses, employées de bureau ou immigrées sans papiers, le projet Time’s Up (“c’est fini”) défendra celles qui n’ont pas les moyens de se défendre.
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“Les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes”
“Souvent, le harcèlement persiste parce que les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes”, explique l’organisation dans une “lettre de solidarité” publiée sur son son site. C’est pourquoi elle annonce la création d’un fonds destiné à financer un soutien légal pour les femmes et hommes victimes de harcèlement sexuel au travail. Plus de 13 millions de dollars ont déjà été récoltés sur les 15 millions prévus pour son lancement.
Time’s Up a été créé suite aux nombreuses révélations d’accusations d’agressions sexuelles dans le sillage de l’affaire Weinstein, touchant tous les milieux, et poussant certaines grandes entreprises à prendre des mesures anti-harcèlement. “Nous incitons vivement les médias qui couvrent les révélations de personnalités d’Hollywood à consacrer autant de temps à la myriade d’expériences vécues par des personnes employées dans des secteurs moins glamour et valorisés”, appelle le mouvement.
Des Golden Globes en noir
En plus d’une diffusion sur le site officiel, la lettre d’intention de Time’s Up a été publiée en pleine page dans le New York Times et dans le journal en langue espagnole La Opinion. Elle est signée notamment par Cate Blanchett, Eva Longoria, Ashley Judd, Natalie Portman, Meryl Streep, mais aussi par l’écrivaine féministe Gloria Steinem, et l’avocate et ex-cheffe de cabinet de Michelle Obama, Tina Tchen.
I STAND WITH WOMEN across every industry to say #TIMESUP on abuse, harassment, marginalization and underrepresentation.
JOIN ME!
SIGN THE STATEMENT OF SOLIDARITY & donate to the @TIMESUPNW Legal Defense Fund: https://t.co/3tcmuomXep pic.twitter.com/HU6f4EccG7
— Alyssa Milano (@Alyssa_Milano) January 1, 2018
Toutes se disent “reconnaissantes envers les nombreuses personnes – qui ont survécu ou ont aidé des victimes – ayant pris la parole et obligé la société à parler ouvertement du harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles et de sexisme”. Et rappellent que l’objectif reste de “modifier la perception de la société et la manière dont sont traitées les femmes”.
Enfin, l’organisation appelle les femmes qui participeront le 7 janvier prochain à la soirée des Golden Globes, à porter du noir pendant la cérémonie afin de protester contre les inégalités raciales et le sexisme.
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