Pivot vedette des Chicago Bulls, le Français Joakim Noah est une des idoles de la ligue de basket américaine, la fameuse NBA.
Fils de Yannick, légende du tennis français, petit-fils de Zacharie, footballeur camerounais né à Yaoundé, Joakim Noah, grand dadais dégingandé culminant à 2m11, perpétue la tradition familiale en affichant aujourd’hui une insolente réussite sur les parquets NBA. Mais avant d’être retenu, pour la première fois cette saison, au All-Star Game, il aura fallu à « Jooks » plusieurs années de travail acharné pour atteindre le niveau necessaire pour briller au sein du roster des Bulls de Chicago.
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Une formation américaine
D’incessants allers-retours et un goût certain pour le métissage : si l’enfance de Joakim Noah se déroule en France, c’est bien aux Etats-Unis que Joakim va parfaire son style peu académique et toucher du doigt son rêve de faire carrière en NBA. A l’âge de treize ans, accompagné de sa mère, Cécilia Rhode (une ex miss Suède), et de sa sœur Yelena (qui est mannequin), le jeune Jo quitte Paris direction New York. A Big Apple, au fil de son impressionnante croissance, Jo passe le plus clair de son temps sur les playgrounds de Brooklyn. Sa hargne et sa passion pour le jeu vont rapidement taper dans l’œil des observateurs. La suite est classique. Joakim file vivre ses années universitaires à Florida State University où une generation dorée l’attend pour conquérir deux titres NCAA. D’abord barré par David Lee, un autre pivot talentueux, Noah fait ses classes, apprend, travaille patiemment.
A l’instar de son père, il masque une soif de victoire par des airs cools, empreints d’un mélange de culture africaine et rasta qui le font passer pour un OVNI sur son campus. Le travail va finir par payer. En 2006, Noah devient le premier français à remporter le Final Four (finale à 4 du championnat universitaire) et sera même consacré meilleur joueur des finales. Grâce ses grandes enjambées, son goût du contre, et sa présence dominatrice au rebond, Joakim enflamme les arènes universitaires surchauffées et devient un des chouchous de fans de basket.
L’envie et métissage comme clés de la réussite
La NBA va logiquement lui tendre les bras. En 2007, Noah sera drafté en 9e position par les Chicago Bulls, la mythique franchise où brilla Michael Jordan, son lieutenant Scottie Pippen et le fantasque et tatoué Denis Rodman. Après deux années d’acclimatation, Noah va exploser et devenir un joueur majeur de la ligue. Pour Jacques Monclar, ancien coach et consultant pour RMC et beIN Sport notamment, c’est avant tout la personnalité haute en couleur du basketteur qui explique sa réussite outre-Atlantique : « Jo est un guerrier lumineux au service du jeu, de ses teammates, un samouraï-basketteur. »
Sa double, voire sa triple culture font de Noah un joueur capable de s’adapter partout, à New York, en Floride, aux Chicago Bulls comme en équipe de France (où il se fait pourtant trop rare, il n’a pas été retenu dans la première liste pour pour l’Euro 2013). Aimé du public américain, Joakim fut récemment invité par Obama pour disputer une partie de basket de bienfaisance aux cotés d’autres grands joueurs U.S. Disposant désormais d’un juteux contrat de 60 millions de dollars sur cinq ans, Noah a réussi à hisser son équipe jusqu’au deuxième tour des playoffs 2013. Si les blessures ne viennent pas entraver sa formidable progression, cela ne fait aucun doute : l’aventure américaine promet d’être belle pour le pivot des Bulls.
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