Se procurer des cigarettes pourrait bientôt relever du parcours du combattant. Marlboro Gold, Lucky Strike, Vogue, Gauloises ou encore Gitanes pourraient être bientôt interdites en France. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, souhaiterait se servir d’un décret de loi examiné en ce moment au Conseil d’Etat afin d’interdire à la vente certaines marques de cigarettes. Des marques qui selon elles, font la promotion du tabac.
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C’est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les fumeurs et les vendeurs de tabacs. Après le paquet neutre, Marisol Touraine ouvre une nouvelle brèche dans lutte contre le tabagisme. Selon BFM.TV, cette interdiction potentielle serait « la conséquence d’un nouvel article du Code de la santé publique – lui-même issu d’une directive européenne« . Il est écrit dans cet article que les produits du tabac « ne peuvent comprendre aucun élément qui contribue à la promotion du tabac en donnant une impression erronée quant aux caractéristiques (…) de ce produit« .
Les marques concernées
Selon les informations du Figaro, Gauloises, Fortuna, Lucky Strike, Marlboro Gold, Gitanes, News et Vogue seraient concernées par cette future interdiction. Leurs torts ? Faire la promotion du tabac en mettant en avant des concepts vendeurs tels que masculinité, féminité, minceur, jeunesse ou encore vie sociale.
Marisol Touraine voudrait « bannir Gauloises et Gitanes (icônes de la féminité), Vogue, News (symbole de jeunesse et de vie sociale), Lucky Strike, Fortuna et Marlboro Gold (chance et succès)« .
Une menace jugée très sérieuse par l’industrie du tabac et les buralistes. Selon Le Figaro, les quatre principaux industriels Seita, Philip Morris, British American Tobacco et JTI ont fait part de leur inquiétude au premier ministre Manuel Valls ainsi qu’à François Hollande dans un communiqué. Ils demandent à s’entretenir à ce sujet avec des membres du gouvernement. Malgré tout, « ces cigarettes pourraient continuer à être commercialisées mais sous une autre appellation » précise Europe 1.
Rien d’officiel
Depuis le 10 juin les marques de tabac doivent se tourner vers le ministère de la Santé pour obtenir une autorisation de commercialisation, alors qu’avant elles passaient par Bercy. Un changement de maison qui fait que l’Etat pense désormais ces autorisations « en termes de santé publique » plutôt qu’ « en termes de rentrées fiscales« .
En attendant, cette interdiction n’a pas été confirmée par le gouvernement et le décret d’application du nouvel article du Code de la santé public ne sera rendu public qu’à la fin du mois indique Le Figaro
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