Avenue de Flandres, dans le 19ème arrondissement, dimanche vers 22h30, des migrants rassemblés dans un camp de fortune près de la station de métro Stalingrad, finissent leur repas. Puis « 15 cars de CRS sont arrivés » raconte Marine Maluenda, une comédienne qui vient tous les jours aider les réfugiés présents dans le 19ème. Sur sa page Facebook elle a tout filmé, en tout cas tout ce qu’elle a pu, entre la charge des CRS, les bousculades et la gestion des blessés.
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Interrogée par France Tv Info, elle explique que les policiers « se sont mis en ligne pour bloquer la rue. Il y a eu un premier appel au microphone, donnant l’ordre de se disperser et annonçant qu’il s’agissait d’une première sommation avant l’utilisation de la force. Les réfugiés n’ont pas voulu. Ils n’ont pas à se cacher, à disparaître ».
En publiant l’information de cette évacuation, dans son live, Libération ironise, mais rit jaune : « Vous avez l’impression d’avoir déjà lu ceci ? C’est tout simplement parce que les camps, une fois évacués, se reconstituent presque aussitôt, les migrants n’ayant aucune solution convenable à leur disposition ». Effectivement, un habitant du quartier explique à France TV Info que la situation dure depuis plusieurs jours. « Une procédure pour mettre un terme au campement près du métro Stalingrad a été lancée le 22 juillet, détaille la préfecture. Les services de police procèdent donc régulièrement à des évictions et des éloignements ».
Sur twitter, un internaute a même parlé de « chasse à l’homme » pour décrire l’intervention de dimanche soir qu’il observait depuis sa fenêtre.
Interpellante « chasse à l’homme » a l’instant à Stalingrad. Des CRS chassant « plus loin » des #migrants…Consternant pic.twitter.com/ItZoOvYms3
— Roman Guichard (@RomanGuichard) 31 juillet 2016
Après la charge, Marine Maluenda filme les blessés, les gens à terre et les pompiers (accompagnés d’anonymes bénévoles déjà présents sur place) qui essayent de s’occuper de tout le monde. Marine s’indigne : « on refuse que des traducteurs aillent auprès des blessés pour comprendre ce qu’ils ont ». Fin du live, fin de la vidéo, fin de l’évacuation…jusqu’à la prochaine.
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