“Chez moi, j’ai 90 % de personnes qui fuient la guerre et qui demandent l’asile”. Invité ce mardi 8 août matin dans le 7-9 de France Inter, Cédric Herrou, l’agriculteur qui est poursuivi pour aide à l’immigration clandestine après avoir pris des migrants en stop, est revenu sur la politique migratoire menée par le gouvernement. […]
« Chez moi, j’ai 90 % de personnes qui fuient la guerre et qui demandent l’asile ». Invité ce mardi 8 août matin dans le 7-9 de France Inter, Cédric Herrou, l’agriculteur qui est poursuivi pour aide à l’immigration clandestine après avoir pris des migrants en stop, est revenu sur la politique migratoire menée par le gouvernement. « J’invite vraiment M. Collomb à venir sur le terrain, à venir dans mon domicile », a-t-il lancé. Quelques minutes plus tard, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rendu son jugement : l’agriculture militant et figure de l’association Roya Citoyenne, a été condamné à 4 mois avec sursis.
Il dit « faire le travail de l’Etat »
.@CedricHerrou : "J'invite vraiment M. Collomb à venir sur le terrain, à venir dans mon domicile" #le79inter #migrants
— France Inter (@franceinter) August 8, 2017
Celui qui dit « faire le travail de l’Etat » avait été condamné en première instance à 3 000 euros d’amende avec sursis. En appel, le 19 juin dernier, le parquet d’Aix-en-Provence avait requis 8 mois de prison avec sursis. Une loi avait été particulièrement discutée. Celle datant de décembre 2012 qui accorde l’immunité à tous ceux qui apportent une aide humanitaire aux migrants, sans aucune contrepartie directe ou indirecte.
« Quand l’aide à l’entrée s’inscrit dans une contestation globale de la loi, elle n’entre pas dans les exemptions prévues mais sert une cause militante et non une réponse à une situation de détresse. Ce service constitue, à ce titre, une contrepartie », avait alors déclaré l’avocat général.
De nouveau interpellé
La ligue des droits de l’homme (LDH) avait fustigé, dans un communiqué l’attitude de l’Etat qui « traite en délinquants les citoyens qui aident les exilés » et « ne cesse de violer les droits de migrants et réfugiés ».
Cédric Herrou a été de nouveau interpellé le 24 juillet à la gare de Cannes, alors qu’il emmenait 156 migrants à Marseille. Le parquet de Grasse a ouvert une nouvelle information judiciaire pour aide à l’immigration clandestine.