A l’occasion de son premier défilé pour la fashion week de Paris, focus en quatre points sur la créatrice française Marine Serre, lauréate du prix LVMH en 2016 et ancienne collaboratrice de Demna Gvasalia.
Marine Serre a une carrière fulgurante
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En deux ans, la jeune diplômée de l’école La Cambre en Belgique et La Calade à Marseille est parvenue à faire partie des concurrents du Festival d’Hyères et du Prix LVMH – ce dernier qu’elle remporte. Après des stages chez Dior et Margiela, elle rejoint Demna Gvasalia chez Balenciaga, puis profite des 300 000 euros du prix LVMH pour développer sa propre marque.
Elle n’était pas sûre de défiler cette saison
Grâce à la somme qu’elle a perçu pour sa première place, Marine Serre a pu trouver un studio et former une équipe de dix personne pour monter sa collection automne hiver 2018, Manic Soul Machine. Si elle est une des new faces parmi les créateurs, elle n’était pas sûre de pouvoir assurer son défilé : en avril dernier, la créatrice confiait encore qu’elle n’était pas certaine d’être prête. Toutefois son premier show inscrit au calendrier officiel des défilés parisiens a bien eu lieu hier : une collection à la fois futuriste, sport et bohème, qui mêlait le chic des foulards en soie imprimé au côté technique des combinaisons en néoprène.
L’upcycling est au cœur de la confection des vêtements
Plus de 1 500 écharpes en soie on été recyclées afin de produire la collection. Des vieilles chemises et des combinaisons de plongée ont également pris part à la fabrication. Ainsi, chaque pièce est unique : et pas seulement sur le show, mais aussi en boutique: elle a formé ses équipes afin qu’elles puissent repérer quel tissu est un bon matériel à upcycler. En amenant la durabilité et la circularité de la mode au cœur de sa collection, Marine Serre interroge les autres créateurs sur leurs propre modes de fabrication. « En plus, personne ne pourra copier nos pièces”, ajoute-elle.
C’est Nicholas Kirkwood qui a dessiné les chaussures de ce premier défilé
Ce premier défilé était aussi l’occasion pour Marine Serre de dévoiler son logo officiel, un croissant de lune : on le retrouve en imprimé oriental sur les pans de soie, en médaillon sur les combinaisons, et même sur les chaussures. Pour parer les pieds des mannequins sur son podium, deux chausseurs pour le moins antagonistes : Nicholas Kirkwood, roi de la haute-chaussure britannique, et Salomon, la marque de sport extrême en extérieur. Un grand écart de style qui correspond bien à l’univers multiculturel de Marine Serre.
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