Khamzat Azimov, 21 ans, avait été naturalisé français en 2010, et était fiché S, sans antécédents judiciaires.
Deux jours après l’attentat au couteau qui a fait un mort et quatre blessés dans le quartier de l’Opéra, à Paris, on en sait plus sur l’assaillant. Celui-ci a été abattu par des policiers qui sont intervenus 9 minutes après avoir reçu l’alerte de l’attaque. En moins de vingt minutes, il a tué un homme de 29 ans et blessé quatre autres personnes. Il a été identifié par les enquêteurs au bout de plusieurs heures, car il n’avait pas de papiers sur lui. Il s’agissait de Khamzat Azimov, 21 ans, né en 1997 en Tchétchénie, pays du Caucase qui a été deux fois en guerre dans les années 1990 et 2000.
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“Naturalisé français en 2010 suite à la naturalisation de sa mère”
D’après Romain, un témoin de l’attaque, interrogé par l’AFP, “il avait une barbe pas très longue, était habillé normalement. Il ne correspondait pas au stéréotype”, du jihadiste. Il avait les cheveux bruns, une barbe non taillée, et un pantalon de jogging noir au moment des faits. Il résidait dans le XVIIIe arrondissement de Paris, rue Pajol, chez ses parents, où une perquisition a été réalisée sans qu’“aucun élément incriminant” ne soit découvert. Ses parents ont été placés en garde-à-vue dimanche matin.
Khamzat Azimov a grandi dans une famille de réfugiés à Strasbourg, dans le quartier d’Elsau, où vit une importante communauté tchétchène. C’est dans cette ville du Bas-Rhin qu’il a passé son bac, selon France 3, et c’est seulement récemment qu’il s’est installé en région parisienne, avec ses parents. Selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, interrogé sur LCI-RTL-Le Figaro, il avait été “naturalisé français en 2010 suite à la naturalisation de sa mère”.
Il “ne parlait vraiment pas beaucoup”
Pour en savoir plus sur son profil, l’AFP a recueilli des témoignages d’anciens élèves de son lycée à Strasbourg. Ils décrivent quelqu’un de « discret », « dans son coin » et « dans sa religion ». L’un d’entre eux affirme, sous anonymat : “Khamzat était assez calme, il était dans son coin, il n’avait pas de problème. Il faisait Ramadan, il faisait attention aux filles”. Une ancienne élève, qui était en classe de seconde avec Khamzat Azimov, se souvient qu’il “ne parlait vraiment pas beaucoup”.
Selon plusieurs témoins, lors de l’attaque, il aurait crié “Allahou Akbar”. D’après une note de police dévoilée par Le Figaro, il s’en est pris aux policiers quand ils sont arrivés pour l’interpeller en les menaçant et criant : “Tire, tire, je vais te planter”. Alors qu’un policier tentait de l’arrêter à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique en mode contact qui s’est avéré inefficace, un autre policier a été contraint d’utiliser à deux reprises de son arme administrative, blessant l’individu mortellement.
Enquête en cours sur ses liens supposés avec Daesh
D’après 20 Minutes, qui cite une source judiciaire, il était fiché S, et avait été inscrit au fichier FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste) à l’été 2016. Il avait été “entendu il y a un an par la section antiterroriste de la brigade criminelle car il connaissait un homme lui-même en lien avec quelqu’un parti en Syrie”. Il n’avait cependant aucun antécédent judiciaire. Alors que Daesh a revendiqué l’attentat samedi soir, l’analyse du téléphone et du matériel de l’assaillant devrait permettre de faire toute la lumière sur ses liens avec l’organisation terroriste.
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