“Si une femme sur quatre est battue, alors cela pourrait arriver à vous, à une amie ou une parente.” Le ton est donné. C’est l’objectif de l’association allemande Terre de Femmes : créer un électrochoc. En Allemagne, une femme sur quatre est victime de violences conjugales. Partant de ce constat, cette association qui lutte contre les violences faites […]
« Si une femme sur quatre est battue, alors cela pourrait arriver à vous, à une amie ou une parente. » Le ton est donné. C’est l’objectif de l’association allemande Terre de Femmes : créer un électrochoc.
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En Allemagne, une femme sur quatre est victime de violences conjugales. Partant de ce constat, cette association qui lutte contre les violences faites aux femmes a décidé de réagir en s’association avec la société de publicité DDB. Ensemble, elles ont lancé une campagne choc.
Des visages tuméfiés
À Berlin, les photomatons sont un symbole. Il y en a partout à travers la ville. Ils permettent souvent de faire quatre photos différentes. Terre de Femmes en a modifié un. Avec le concours de l’entreprise DDB, elle a mis au point un logiciel de reconnaissance faciale qui permet d’identifier les visages féminins.
Lorsqu’une femme se prend en photo, le photomaton applique un filtre sur l’un des quatre clichés. Elle récupère alors ses photos et découvre son visage tuméfié, défiguré comme si elle avait été violemment frappée. Les réactions, filmées à l’extérieure de la cabine, sont sans équivoques.
À la fin de la vidéo, l’équipe précise que le projet a été supervisé par un groupe de professionnels pour éviter que des femmes battues soient traumatisés à nouveau par cette défiguration.
« Ça arrive quand personne ne regarde »
Outre-Rhin, en 2009, une campagne avait déjà défrayé la chronique. Cette fois-ci, c’était Amnesty International Allemagne qui l’avait pilotée.
Dans plusieurs arrêts de bus, des affiches interactives étaient dotées d’une caméra qui détectait les mouvements des yeux des personnes.Dès qu’ils regardaient dans la direction de l’affiche, l’image d’un coupe « comme tout le monde », apparaissait.
Mais dès qu’ils tournaient la tête, l’homme se mettait à battre sa femme. Puis se remettaient tranquillement au côté de son épouse quand le badaud regardait à nouveau dans sa direction. Le tout accompagné de la mention : « Cela arrive quand personne ne regarde. »
En Europe, une femme sur cinq est victime de violences physiques. En France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint.
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