Pour le nouvel épisode de Cash Investigation, Elise Lucet se mouille… Mais au sens propre cette fois. La présentatrice enfile combinaison, palmes et tuba pour aller nager avec des thons rouges au large de Tarragone en Espagne. Le thon, c’est la star des placards de nos cuisines. On en consomme des tonnes chaque année, qu’il soit rouge (le plus fameux) ou blanc, en conserve.
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Mais ce rythme effréné ne risque-t-il pas à terme de vider nos océans ? Telle est la problématique posée par la journaliste Sophie Le Gall qui a réalisé Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles, diffusé le mardi 5 février à 21 heures sur France 2.
#CashInvestigation se lance dans le cinéma. Un scénario digne d’un film de SF :
Imaginez un monde où les poissons auraient disparu. Et si cela arrivait un jour ?🐟 "Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles" un film de Sophie Le Gall
➡️ Mardi 5 février sur @France2tv pic.twitter.com/lcvYQ1gu8L
— CASH INVESTIGATION (@cashinvestigati) February 1, 2019
300 000 tonnes de thon par an
Pendant près de deux heures, le documentaire enchaîne les révélations et vous ne risquez plus de voir vos boîtes de thon de la même façon. La première partie du documentaire se penche ainsi sur l’une des usines de la marque bretonne Petit Navire. Première surprise, la plupart des conserves ne viennent pas de l’océan Atlantique mais de l’océan Indien. La plupart des énormes thoniers (dont la longueur peut dépasser les cent mètres) sont amarrés aux Seychelles, où 300 000 tonnes de thon sont débarqués chaque année.
La journaliste a pu monter à bord de l’un de ses mastodontes de la mer pour voir de quelle façon était pêché le thon blanc. Et comme témoigne un marin sous couvert d’anonymat, il serait plus judicieux de parler de « cueillette » plutôt que de pêche. Grâce à la méthode de l’épave ou DCP (dispositif de concentration de poissons), dénoncée par les ONG, les marins raflent des tonnes de poisson en un clin d’oeil. Le problème, c’est qu’à l’intérieur des filets, la plupart n’ont pas atteint la taille adulte. Or, comme témoigne un échantillonneur sur le bateau : « Les petits ne se reproduisent pas et ils continuent à les pêcher. »
De plus, la marque Petit Navire, rachetée par le numéro un mondial de la conserve de thon, Thaï Union pratique l’optimisation fiscale à grandes eaux, via des places offshore. Tout cela avec l’aide du cabinet fiscal Appleby, vieille connaissance des habitués de l’émission, dont le travail avait été mis en lumière à l’époque du scandale des Paradise Papers.
Le clan des Sétois fait masse basse sur le thon rouge
La dernière partie du documentaire est consacrée au thon rouge avec un focus particulier sur la ville de Sète, capitale du thon rouge, où quelques familles seulement – appelés « le clan des Sétois » se partagent plus de 90% du quota de pêche autorisé. Concentration des subventions, bateaux libyens mystérieusement amarrés dans un port français, tous les moyens sont bons pour mettre la main sur ce trésor de la Méditerranée.
Cash Investigation Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles le Mardi 5 février 2019 à 21 heures
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