A la Fondation Ricard, cette diplômée des Beaux-Arts reconstitue un crash aérien pour déconstruire genres et identités.
Au commencement de tout bon roman d’aventure, il y a un bolide. Et celui qui enclenche la symphonie maximaliste tout en cuivre et laiton oxydé, à la Fondation Ricard, est un avion crashé. Sur sa carcasse éventrée : douze personnages à taille humaine.
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Le résultat est en total décalage avec l’esthétique léchée affectionnée par tant d’artistes postinternet.
On le doit à Caroline Mesquita, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013, puis passée par la Mountain School of Arts de L. A. Cette expo, dit-elle, elle l’a produite seule, ou presque, dans un grand hangar de sa Bretagne natale. Là, elle a fabriqué l’engin, puis s’est laissée habiter par les prémices de possibles fictions, se déguisant en pilote, homme d’affaires, hôtesse de l’air… afin de former ses pantins de laiton et de réaliser une vidéo.
Elle offre ainsi une relecture, violente et jubilatoire, du mythe du sculpteur – forcément mâle et blanc. Un nouveau récit où les filles bricolent des avions monumentaux pour laisser loin derrière les carcans identitaires.
The Ballad jusqu’au 11 mars, Fondation d’entreprise Ricard, Paris VIIIe
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