C’est le portrait d’une icone “dévoyée de la gauche” que propose La Revue du crieur dans sa dernière édition du 23 février. Lancée par Mediapart et les éditions La Découverte, la revue consacre une longue enquête à l’essayiste Caroline Fourest et raconte comment l’essayiste s’est muée en “furie d’une laïcité ultra-républicaine”. Au total, 16 pages et une trentaine […]
C’est le portrait d’une icone « dévoyée de la gauche » que propose La Revue du crieur dans sa dernière édition du 23 février. Lancée par Mediapart et les éditions La Découverte, la revue consacre une longue enquête à l’essayiste Caroline Fourest et raconte comment l’essayiste s’est muée en « furie d’une laïcité ultra-républicaine ». Au total, 16 pages et une trentaine d’interviews réalisées qui décortiquent dans les moindres détails la vie et la pensée de la journaliste (Le Monde, Marianne, France Culture) et auteure, qui a fait de la laïcité ultra-républicaine son étendard. Invitée régulière des plateaux télé, elle est fréquemment critiquée pour son agressivité ou ses propos parfois mensongers.
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[À paraître] @LaRevueduCrieur #06 le 23 février en librairie et dans les Relay ! https://t.co/7YFcVs57yP pic.twitter.com/BmC2KEygpM
— Éditions La Découverte (@Ed_LaDecouverte) February 17, 2017
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« Elle se choisit des ennemis qu’elle ne lâche plus »
Proche du Parti socialiste, elle assiste depuis plusieurs années aux universités d’été, aux meetings, et même « aux sessions à huis clos destinées à préparer le programme du parti pour 2017 », peut-on lire. Selon les informations de La Revue du Crieur, Caroline Fourest entretiendrait une « relation directe » avec François Hollande. Mais l’on apprend surtout qu’elle est très proche de Manuel Valls. « Après les attentats, Fourest a été vue de temps en temps dans les couloirs de Matignon », révèle la revue. « Sur la laïcité, elle a fourestié Valls », regrette un intellectuel qui fréquente l’ancien Premier ministre. « Elle mène une bataille centrale : on ne peut pas être de gauche et anti-laïque », défend de son côté Malek Boutih.
Cofondée en 1997 par Caroline Fourest, la revue ProChoix implose en 2003 autour du débat sur la loi sur les signes religieux ostensibles à l’école. A l’époque, plusieurs membres du comité éditorial s’opposent à la « loi d’exception », dont le sociologue Eric Fassin : « C’était évident qu’on était du même côté, et soudain, il devient évident qu’on ne l’est plus », se souvient-il. « A la fois impulsive et méthodique, elle se choisit des ennemis qu’elle ne lâche plus », peut-on lire, quitte parfois même à sombrer dans l’imprécision, voire le mensonge ?
Dérapages
Dans son livre Tirs Croisés (2003), elle écrit que la maire de Lille, Martine Aubry, « a fini par céder : la piscine de Lille-Sud est désormais réservée aux femmes ». Alors qu’en réalité, il s’agissait simplement d’une tranche horaire « pour une association de femmes obèses au centre social, dont beaucoup se trouvaient être musulmanes », indique La Revue du Crieur qui rappelle aussi qu’en 2014 Caroline Fourest était épinglée pour l’une de ses chroniques sur France Culture où elle avait affirmé que des séparatistes ukrainiens avait « arraché les globes oculaires (d’officiers) avec un couteau ». Une information erronée.
« Elle cherche à ‘tuer’ ceux qui ont des désaccords avec elle »
« Caroline Fourest est intellectuellement malhonnête et insinue des choses qui sont absolument le contraire de ce que j’écris, par exemple que je suis homophobe, explique le grand spécialiste de la laïcité, Jean Bauberot. Elle cherche à “tuer ” ceux qui ont des désaccords avec elle, sans se soucier de véracité ».
Détail troublant : son livre Frère Tariq (2004), le seul traduit à l’étranger, a été édité par Encounter Books, une maison d’édition ultraconservatrice qui publie aussi les livres de climato-sceptiques ou encore de Laura Ingraham, une présentatrice radio qu’adore Donald Trump…
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