Mercredi matin, l’ancien PDG des constructeurs automobiles Renault et Nissan est sorti de la prison où il était incarcéré, à Tokyo, après avoir payé une caution d’un milliard de yens, soit 7,9 millions d’euros.
Après deux refus, le tribunal de Tokyo a finalement accepté la demande de libération de Carlos Ghosn, à condition qu’il paye une caution de 7,9 millions d’euros. C’est chose faite. Ce matin, l’ancien PDG a été libéré de la prison de Kosuge où il était retenu depuis plus de trois mois.
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Il est sorti du bâtiment carcéral sans sa femme et sa fille qui y étaient entrées quelques heures plus tôt. Vêtu d’un ensemble foncé, d’une casquette bleue, de bandes réfléchissantes et d’un masque sanitaire, il est directement entré dans une voiture, escorté de plusieurs gardiens.
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Placé sous surveillance
Carlos Ghosn doit cependant rester au Japon, où il est accusé de malversations financières, et devra vivre avec un dispositif de sécurité pour éviter sa fuite ou la destruction de preuves. Afin d’obtenir la libération de son client, le nouvel avocat de l’homme d’affaires, Junichiro Hironaka, avait notamment proposé au juge de le placer sous vidéosurveillance et de limiter ses moyens de communication vers l’extérieur.
Affaibli mais combatif
Même s’il est physiquement affaibli du fait de ses conditions de détentions, Carlos Ghosn semble toujours aussi prêt à se défendre. En apprenant la décision, mardi, il avait déclaré dans un communiqué : « Je suis innocent et résolument déterminé à me défendre vigoureusement dans un procès équitable contre ces accusations sans fondement ». Maître Hironaka avait annoncé, hier, que l’ex PDG donnerait rapidement une conférence de presse.
Le chemin est encore long
La libération de Carlos Ghosn devrait lui permettre de communiquer régulièrement avec sa nouvelle équipe de défense japonaise afin d’établir une stratégie en vue de son procès, qui doit avoir lieu dans quelques mois. Accusé de malversation financière et d’abus de confiance aggravé, il encourt jusqu’à dix ans de prison s’il est reconnu coupable par la justice nippone.
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