Ce mercredi promettait pourtant d’être une belle journée pour Michel Mercier. Successeur de Nicole Belloubet au Conseil constitutionnel, sa candidature est étudiée aujourd’hui par le Sénat. Mais il se retrouve à son tour fragilisé par une affaire d’emplois familiaux. Selon les révélations du Canard enchainé, le sénateur MoDem a embauché ses deux filles, Véronique et […]
Ce mercredi promettait pourtant d’être une belle journée pour Michel Mercier. Successeur de Nicole Belloubet au Conseil constitutionnel, sa candidature est étudiée aujourd’hui par le Sénat. Mais il se retrouve à son tour fragilisé par une affaire d’emplois familiaux. Selon les révélations du Canard enchainé, le sénateur MoDem a embauché ses deux filles, Véronique et Delphine, comme assistantes parlementaires. Une pratique légale tant que le travail est avéré. Or, la question peut se poser pour Delphine Mercier.
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« Elle était bien contente d’avoir de quoi vivre!« , a déclaré Michel Mercier. Selon la demande de contrat de travail qu’a obtenue l’hebdomadaire, la fille de Michel Mercier était rémunérée 2000 euros par mois. Employée par son père entre 2012 et 2014 au Sénat, Delphine Mercier déclarait pourtant vivre à Londres à l’époque. Aux service du Sénat, l’ancien garde des sceaux précisait que sa fille n’exerçait aucune autre activité professionnelle. Pourtant, elle était alors responsable des collections d’ethnographie à l’University College London. « J’ai travaillé à temps partiel à Londres, où je n’étais que de manière épisodique« , s’est justifiée Delphine Mercier.
#CanardEnchaîné Le Modem Michel Mercier expert en emplois familiaux pic.twitter.com/M1ImVqJZt0
— Jean-Jacques Fraslin (@Fraslin) 2 août 2017
L’intéressée est une « spécialiste reconnue des reliques textiles de Thomas Becket, conservées en France et en Belgique« , d’après le Canard enchainé. Un profil éloigné de celui d’une assistance parlementaire, note le Point. « J’ai fait venir ma fille pour me seconder dans mes fonctions à la commission de la culture que je venais d’intégrer« , a expliqué Michel Mercier pour sa défense. Mais le Canard l’a vérifié, le sénateur n’a été membre de cette commission que trois ans avant d’employer sa fille.
« J’ai le droit d’avoir une culture »
« Je m’occupais des questions culturelles localement. Je voulais mieux connaitre les questions culturelles par rapport aux nouvelles technologies« , a précisé Michel Mercier, cité dans le Figaro, avant de brandir un argument imparable : « J’ai bien le droit d’avoir, moi aussi, une culture« . D’après l’intéressée, toujours dans le Figaro, son travail consistait en « une veille sur les sujets qui lui sont familiers (culture, patrimoine, coopération) ainsi que sur des fiches condensées sur certains thèmes (culture, numérique, enseignement de l’histoire de l’art, etc.) pouvant donner lieu à des discussions pour développer le contenu de ces fiches« .
Après Sylvie Goulart, Marielle de Sarnez et François Bayrou, c’est une nouvelle fois un député MoDem qui est épinglé. Ironie du sort, comme le rappelle Europe 1: en tant que sage au Conseil constitutionnel, Michel Mercier examinera la loi sur la moralisation de la vie publique. Celle-ci interdit les emplois familiaux pour les parlementaires.
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