Pour Nicolas Sarkozy, le droit ce n’est pas comme le vélo, ça peut s’oublier. A moins que certains égarements soient volontaires… Le Canard Enchaîné du 3 août s’est amusé à recenser les erreurs du président des Républicains, lors de son interview au Monde en date du 28 juillet. Des “tirades” selon le journal qui “ont fait s’esclaffer […]
Pour Nicolas Sarkozy, le droit ce n’est pas comme le vélo, ça peut s’oublier. A moins que certains égarements soient volontaires… Le Canard Enchaîné du 3 août s’est amusé à recenser les erreurs du président des Républicains, lors de son interview au Monde en date du 28 juillet. Des « tirades » selon le journal qui « ont fait s’esclaffer des juristes et des parlementaires, jusque dans son camp« .
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Des erreurs un peu gênantes
A la question de savoir si « François Hollande a-t-il pris conscience de la situation ? » au lendemain des attentats qui ont frappé la France, Nicolas Sarokzy répond :
« Depuis 2015, il y a eu huit attentats qui ont fait 236 victimes. Le pays a parfaitement pris conscience que nous sommes entrés dans un autre monde, un monde en guerre, qui nécessite un autre degré de riposte.
Est-ce que tout a été fait depuis dix-huit mois ? La réponse est clairement non. Par exemple, j’ai demandé, dès janvier 2015 et après chaque attentat, la pénalisation de la consultation de sites djihadistes. Il a fallu attendre juin 2016 pour que soit adoptée par le Parlement une mesure aussi simple. Et le décret d’application n’a toujours pas été pris. Que de temps perdu… Et que dire des centres de déradicalisation qui n’ont toujours pas été créés, des individus fichés « S » qui ne sont pas suffisamment privés de leur liberté d’aller et venir, des étrangers qui représentent une menace et qui ne sont toujours pas expulsés ? »
Problème, l’Ex semble oublier que, comme l’indique le Canard Enchaîné, la mesure étant d’application directe, nul besoin de décret : elle est entrée en vigueur dès la promulgation de la loi le 3 juin et inscrite au Journal officiel le lendemain.
La double peine n’a jamais cessé d’exister
Autre fait, la nécessaire « double peine ». En 2003, Nicolas Sarkozy se vantait de l’avoir abolie, rappelle Le Canard. Or, les interdictions de territoires prononcées par les tribunaux et expulsions ordonnées par les préfets n’ont jamais cessé. Nicolas Sarkozy a pourtant exigé que :
« Il est indispensable que tout étranger condamné pour un crime ou un délit à une peine de plus de cinq ans d’emprisonnement soit expulsé systématiquement. »
Le Canard Enchaîné conclut en citant un ancien ministre LR : « Mais c’est déjà le cas ! Comment peut-il dire des bêtises pareilles ? » Seul l’intéressé, qui a prêté serment en 1981 peut répondre.
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