Dans le cadre de #CAMPAIGN4CHANGE, Ray-Ban et les inRocKuptibles s’associent pour colorer le monde (Add Color to The World). Le photographe Olivier Placet a été invité à réfléchir à une série de trois clichés autour de la ville, sur lesquels l’illustrateur Nicolas Barrome Forgues est venu apporter une touche de couleur et de rêverie.
Une série pop qui débute cette semaine.
Comment avez‑vous débuté la photographie ?
Olivier Placet ‑ J’avais à peu près 16 ans. J’ai vite trouvé dans la photographie ma voie et ma passion. J’avais une boutique photo à Toulon avec un ami, nous faisions des portraits et des mariages. J’ai fini par m’installer à Paris et j’ai commencé une deuxième carrière, où j’ai appris mon métier de manière plus approfondie. Je ne voulais pas être coincé dans une spécialité, qu’on me cloisonne : en tant que photographe, je me sens capable de tout prendre en photo. Je fais des livres, je travaille avec la presse et la publicité. Chaque fois, j’essaie de me mettre en danger et cela devient une aventure. Je trouve un plaisir à photographier à chaque fois différent.
Vous travaillez aussi en groupe ?
Olivier Placet ‑ Je fais partie du collectif La Petite Société, qui regroupe de nombreux photographes. Je crois être le seul professionnel : je me confronte ainsi à d’autres regards et c’est intéressant de rencontrer d’autres gens qui ne gagnent pas leur vie grâce à la photo. Aujourd’hui, c’est vrai que beaucoup se proclament photographes. Il faut pourtant avoir le courage de rester planté deux heures dans le froid à attendre le bon moment, comme j’ai pu le faire pour le cliché pris à La Défense. Aujourd’hui on appelle les photographes professionnels seulement pour des choses pointues. Le paysage de la photo a complètement changé.
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Et vous Nicolas, quel est votre parcours ?
Nicolas Barrome Forgues ‑ Je viens du Pays Basque et j’ai un cursus assez classique. J’ai commencé des études de commerce dans lesquelles je me suis perdu. Je me suis vite rappelé que tout petit, je dessinais beaucoup, et je me suis donc lancé dans les arts appliqués à Bordeaux, à l’époque où c’était encore assez confidentiel. Après cinq ans d’études, nous voulions développer avec des amis quelque chose de personnel en dehors de l’école, et nous avons monté un collectif. De cette manière nous étions moins timides pour présenter notre travail. Nous avons commencé comme ça, avec deux collectifs : Jeanspezial autour de la peinture, du graffiti, des expos et les Jeanclode, plus axé publicité. Nous avons fini par nous installer à Paris et à prendre nos libertés pour prendre part individuellement à d’autres projets.
C’était un défi de se lancer seul ?
Nicolas Barrome Forgues ‑ Comme le disait Olivier, j’avais très peur d’être mis dans une case : celui qui fait des lettres, des bonhommes, ou du noir et blanc…J’ai toujours fait attention à avoir un maximum de cordes à mon arc, tout simplement pour ne jamais m’ennuyer. Un côté commande/illustrateur, un côté expo et un côté graffiti, que j’adore. Je suis aussi enseignant, j’ai la volonté de taper dans de nombreuses directions. Il y a actuellement un vrai boom des arts appliqués. La nouvelle génération arrive avec un niveau technique impressionnant : elle s’imprègne de tout ce qui se fait. Quand les étudiants ont terminé leurs études, ils sont techniquement au top mais n’ont pas forcément d’identité.
A suivre.
Nicolas Barrome Forgues expose du 10 au 26 juin à la Galerie L’Attrape‑Rêve à Paris.
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