Européens et Britanniques sont parvenus à un accord permettant d’éviter le rétablissement d’une frontière physique entre Irlande du Nord et Irlande. Il s’agissait de l’un des principaux points de blocage ne permettant pas un accord concernant le Brexit, qui interviendra automatiquement le 29 mars.
Le 14 novembre 2018 sonnera-t-il comme l’épilogue du Brexit ? La probabilité est forte si l’on se réfère au Figaro qui explique que les négociateurs britanniques et européens sont parvenus à s’accorder sur un texte qui permettra d’éviter le rétablissement d’une frontière physique en Irlande du Nord.
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873 jours après les référendum initial, Theresa May a convoqué, mardi soir, les principaux membres de son gouvernement pour qu’ils prennent connaissance du projet d’accord de divorce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Il sera ensuite débattu le lendemain, en début d’après-midi, lors d’un conseil des ministres extraordinaire.
C’est la fin de longues semaines de négociations parfois tendues entre l’émissaire de la première ministre, Olly Robbins et celle du représentant européen Michel Barnier. Très rapidement, ce sera au tour des ambassadeurs des 27 pays de l’UE puis de leurs ministres des Affaires européennes de se réunir pour débattre.
Le spectre d’un « no-deal »
Theresa May espère désormais acter le Brexit avec les 27 lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles d’ici fin novembre puis de ratifier l’accord au Parlement britannique avant Noël. Le temps presse : le 29 mars 2019, le Royaume-Uni sortira du l’UE sans accord.
Le principal point de blocage qui subsistait était le mécanisme destiné à empêcher le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, qui est membre de l’UE. Cet ébauche d’accord irait à l’encontre des réticences de certains États membres, dont l’Irlande, qui y voient un régime de faveur pour le Royaume-Uni. Ce régime concernant les deux Irlande n’est toutefois que provisoire, en attendant le conclusion d’un traite de libre-échange.
Pour le chef de file des partisans du Brexit, Boris Johnson, cet accord « signifiera une reddition du Royaume-Uni ». Dominic Raab, le ministre en charge du Brexit rejetait jusqu’à présent les conditions « totalement inacceptables » imposées par les Européens. La solution d’origine des 27 consistait à conserver l’Ulster dans l’union douanière européenne. Cette solution avait été refusée par Londres, pour ne pas diviser son territoire intérieur. Bruxelles avait accepté cette solution mais un différend subsistait sur la durée de ce régime provisoire.
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