Chaque semaine, l’actualité de la nourriture avec un petit goût de reviens-y. BOUQUIN GARNI Les bons romans se dévorent habituellement pour ce qu’ils contiennent d’intrigues à rebondissements, d’histoires d’amour ou encore de questions métaphysiques. Plus rarement, quelques œuvres littéraires peuvent littéralement nous donner à saliver quand, au détour d’une page, on tombe sur une métaphore culinaire […]
Chaque semaine, l’actualité de la nourriture avec un petit goût de reviens-y.
BOUQUIN GARNI
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Les bons romans se dévorent habituellement pour ce qu’ils contiennent d’intrigues à rebondissements, d’histoires d’amour ou encore de questions métaphysiques. Plus rarement, quelques œuvres littéraires peuvent littéralement nous donner à saliver quand, au détour d’une page, on tombe sur une métaphore culinaire ou mieux, la description d’un bon gueuleton. Dans son livre Fictitious Dishes, Dinah Fried, designer et directrice artistique, s’est amusée à cuisiner puis prendre en photo des plats fameux, ceux évoqués dans quelques célèbres ouvrages de littérature. Au menu : la madeleine de Proust et son thé, la glace et la tarte aux pommes que l’on mange « Sur la route » de Kerouac, le buffet délirant du « Great Gatsby » de Fitzegarld ou encore le festin torturé de « La Métamorphose » de Kafka.
MARQUE REPÈRE
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Lors de la dernière Fashion Week, Karl Lagerfeld avait transformé le Grand Palais en supermarché géant. Pour l’occasion, il avait revisité le packaging des produits de consommation courante en les habillant du logo Chanel. Dans son exposition « Wheat is Wheat is Wheat », actuellement au Musée de l’Artisanat et du Design de San Francisco et visible aussi ici, l’artiste Peddy Mergui interroge lui aussi les rapports entre les produits alimentaires et leurs emballages. En enrobant les aliments de la vie quotidienne dans l’écrin luxueux des grandes marques, Peddy les rend soudain plus attirants, plus précieux. Au fil de ses créations, on en vient à se demander par exemple, pourquoi une bouteille de lait brandée « Apple » devient tout à coup plus séduisante qu’une autre ? Et au consommateur/spectateur de trancher, finalement, sur ce qui compte le plus à ses yeux (désormais moins gros que le ventre) : le contenu ou son contenant ?
COMIS CHIMISTE
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« Tous les goûts sont dans ma nature » chantaient Etienne Daho et Jacques Dutronc, à propos des plaisirs qui n’ont pas de mesure. Pour ce qui est du goût dans la nourriture, il y a une raison très scientifique qui explique pourquoi on aime un aliment plutôt qu’un autre : c’est sa composition moléculaire. Compound Interest est un blog créé par une prof de physique-chimie anglaise qui a pour but de nous éclairer sur les différentes réactions chimiques à l’origine du goût des aliments. Grâce à des infographies de très bonne facture, on comprend notamment pourquoi la coriandre peut parfois avoir un goût savonneux, pourquoi le chocolat est toxique pour les chiens ou encore en quoi la noix de muscade possède la même capacité délirante qu’un trip sous MDMA.
ART DENTE
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Les pâtes sont un peu comme ces vieilles connaissances du collège qui vous envoient une « friend request » sur Facebook : plus elles ont une tête bizarre, plus on a du mal à se souvenir de leurs noms, voire de leur utilité. Néanmoins, quelques certitudes : les pâtes rayées tiennent mieux la cuisson, les pâtes longues et fines sont servies avec des sauces à l’huile tandis que les courtes et grosses vont avec les sauces épaisses. Reste maintenant à distinguer leurs formes (il en existe plus de 600, toutes différentes). Pour nous aider dans cette quête il y a « One and Three Pasta », le projet né de la collaboration entre l’artiste Serkan Ozkaya et l’architecte George L. Legendre. Inspirés par l’art conceptuel et la « One and Three Chairs » de Joseph Kosuth, ils appréhendent d’abord chaque forme de pâte comme un objet design à part entière. Ensuite, elle est décortiquée, analysée et traduite dans une formule mathématique très sérieuse. Enfin, l’équation sert à la conception d’une partie de l’œuvre finale : une réplique en 3D de la pâte originale.
PLUIE FRUGALE
Dans « Food Raining 1 & 2 », les deux dernières vidéos de Steve Kardynal et Alex Negrete (deux comédiens très actifs sur YouTube), il est question de nourriture qui pleut en slow-motion sur des têtes. Officiellement, c’est une œuvre de charité en faveur d’Action contre la faim à laquelle on peut souscrire ici. Officieusement, c’est peut-être pour nous sensibiliser à la baisse de popularité de l’attribut barbe (et des morceaux d’aliments coincés dans celles des hipsters).