Petits et succulents, les arancinis, boulettes siciliennes de risotto farcies et panées, vont faire succomber la France.
Plus besoin de vous présenter la street food : cette “nourriture de rue” pas chère, rapide, dont quasiment chaque pays possède son plat représentatif. Burgers américains, fish and chips british, ou même banh mi (sandwiches) vietnamiens : tous squattent maintenant les restaurants de l’Hexagone.
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Pour Angelo Loggia, Français d’origine sicilienne et créateur de la société Arancini & Co., l’arancini est l’ancêtre de la street food : “En Sicile, au XIXe siècle, les arancinis étaient déjà les en-cas des riches aristocrates qui les dégustaient lors de leurs parties de chasse. Pratiques, car ils étaient petits, nourrissants et résistants grâce à leur enveloppe panée.”
Fabriqués à la main dans une petite usine
L’arancini, dont le nom vient d’arancione (“petite orange”, à cause de sa forme et de sa couleur), est le plat national sicilien. “Là-bas, explique Angelo, tout le monde en mange : les ouvriers entre deux chantiers, les enfants le midi, les familles le soir. On en trouve partout, dans les épiceries et les petits supermarchés. Ils sont vendus entre 2 et 4 euros.”
Angelo a créé Arancini & Co. il y a un an car il ne trouvait pas de bons arancinis à Paris : “J’avais envie de montrer aux Français le vrai goût de la cuisine sicilienne.” Son entreprise exporte de Sicile des arancinis fabriqués à la main dans une petite usine et les distribue en France aux restaurants, aux traiteurs italiens ou aux particuliers très gourmands (quarante arancinis minimum par commande). L’arancini le plus typique est celui a ragu, fourré à la bolognaise et aux petits pois frais, mais il peut se décliner à l’infini : jambon-mozzarella, épinard-huile d’olive, etc.
En petit format pour l’apéro
Chez Ober Mamma, à Paris, nouveau restaurant italien où tous les foodistas se pressent, le chef napolitain Ciro Cristiano en propose une version speck, petits pois, gorgonzola bio en petit format pour l’apéro. Pour lui, tout le secret d’un bon arancini réside dans les produits : “C’est la base de la cuisine italienne. Il n’y a pas de bons chefs sans bons produits.”
Dans son restaurant du XIe arrondissement où la carte change tous les dix jours, l’arancini, lui, ne bouge pas : “On est obligé de le laisser, les clients le réclament, c’est déjà un best-seller !”
Ober Mamma 107, boulevard Richard-Lenoir, Paris XIe, 01 58 30 62 78
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