A trente jours du divorce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, l’hypothèse d’un “no deal” reste très probable.
Les services du Premier ministre britannique ont annoncé que Boris Johnson ferait mercredi 2 octobre une « offre finale » pour tenter de conclure avec l’Union européenne un accord « juste et raisonnable » sur le Brexit. Ces propositions formelles seront dévoilées lors du discours que prononcera l’ex-maire de Londres pour la clôture du congrès conservateur, à Manchester.
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« Si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu’à ce que nous ayons quitté l’UE », prévient ce document, consulté par l’AFP. En aucune circonstance, le Premier ministre ne négociera de délai ».
Alors que le divorce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est prévu pour le 31 octobre, Londres et Bruxelles ne parviennent toujours pas à trouver un terrain d’entente, et l’hypothèse d’un « no deal » reste très probable. Au-delà des retombées économiques potentiellement négatives qu’occasionnerait cette sortie sans accord, c’est bien le rétablissement, ou non, d’une frontière entre l’Irlande du Nord, qui appartient au royaume britannique, et l’Irlande, qui fait partie de l’UE, qui est au centre des débats.
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Rétablissement d’une frontière entre les deux Irlandes
La proposition de Boris Johnson prévoit, selon The Telegraph, que l’Irlande du Nord constitue une union douanière avec le Royaume-Uni, tout en restant dans le marché unique européen jusqu’en 2025. Et donc que des contrôles douaniers entre les deux Irlandes auraient lieu, tout comme des contrôles réglementaires en mer d’Irlande, qui sépare la Grande-Bretagne de l’Irlande du Nord. Jusqu’à présent, il était prévu que l’intégralité du Royaume-Uni reste dans une union douanière avec l’UE, avec, comme le rappelle l’AFP, « un alignement réglementaire sur l’UE plus poussé pour l’Irlande du Nord ».
Pour Dublin, la perspective du retour d’une frontière entre l’Irlande du Nord et l’Irlande en cas de sortie sans accord pourrait constituer une menace pour la paix. Mais le Premier ministre britannique a déclaré devant les médias mardi 1er octobre qu’il allait falloir « accepter la réalité » et qu’« il devra y avoir un système de contrôles douaniers ».
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