La maison mère de Canal+ peut-elle racheter beIN Sports France, le plus grand concurrent de la chaîne cryptée en matière de diffusion d’événements sportifs? D’après Libération, qui a publié ces informations mercredi 27 janvier 2016, Vincent Bolloré, actionnaire principal du groupe Vivendi, lorgnerait sérieusement sur beIN, propriété des Qataris. C’est même le président de la République […]
La maison mère de Canal+ peut-elle racheter beIN Sports France, le plus grand concurrent de la chaîne cryptée en matière de diffusion d’événements sportifs? D’après Libération, qui a publié ces informations mercredi 27 janvier 2016, Vincent Bolloré, actionnaire principal du groupe Vivendi, lorgnerait sérieusement sur beIN, propriété des Qataris. C’est même le président de la République François Hollande qui l’aurait confirmé pendant un des ses déjeuners « off » avec des journalistes, relaté dans le Parisien. Au sein de Vivendi, une source a confirmé à Libération qu’ils « aimerai[en]t bien que ça aboutisse« .
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En France, beIN Sports diffuse notamment du football français, espagnol, italien, allemand et des matchs de NBA. En juin 2014, Canal+ avait perdu une « manche cruciale » selon le Monde.fr, en se faisant débouter du tribunal de commerce de Nanterre. Le groupe avait porté plainte contre beIN pour « concurrence déloyale », l’accusant d’avoir les moyens d’acheter des programmes sportifs très cher (et donc empêcher Canal de les avoir) sans rentrer dans leurs frais avec les revenus provenant des abonnements mensuels (13 euros par mois contre 40 pour Canal+).
Racheter beIN Sports en proposant des actions de Canal aux Qataris
Le 3 décembre 2015 déjà, le Figaro relevait que « des analystes spécul[aient] sur le rachat de beIN Sports par Canal+« :
« Par le passé, à chaque fois que la chaîne cryptée a été attaquée par un concurrent, elle s’est défendue en le rachetant », soulignait l’article, qui estime le prix de la chaîne à 500 millions d’euros.
Selon Libération, Bolloré aurait envie d’acheter cette partie française de beIN Sports estimée à 500 millions (Vivendi aurait 8 milliards d’euros de trésorerie en réserve), et de « payer en action plutôt qu’en cash » les Qataris, qui prendraient ainsi en échange 8% de Canal+, ou une participation dans la maison-mère Vivendi.
Reste à savoir sir les Qataris ont envie de vendre. S’ils démentent officiellement, Libération fait mention du « puits sans fond » dans lequel ils se seraient enfoncés (200 à 300 millions d’euros de perte par an) en fixant des tarifs d’abonnements très bas alors qu’ils achètent leurs droits de diffusion très chers.
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