Le 7 septembre, M6 lançait son nouveau JT présenté par Claire Barsacq. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
3 millions de téléspectateurs ont assisté le 7 septembre au premier 19h45 de M6 présenté par Claire Barsacq. La journaliste en jeans, survendue en 4X3 dans le métro parisien, avec un air de défi, promettait de « faire évoluer le JT ». Vous allez voir, elle va présenter debout, dé-con-trac-tée qu’ils disaient. Même que M6, c’est pas comme les grandes chaînes de d’habitude, M6 c’est rock’n’roll.
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Pipeau, quand tu nous tiens. OK, Claire Barsacq est debout, jeune et sans jupe. Enfin elle a un pantalon quand même. Mais comme disait Jeanne d’Arc, « c’est pas parce qu’on est une femme debout qu’on est décontractée ». Passons là-dessus, cette légère crispation est bien compréhensible pour une première.
Le style du JT, par contre, n’a rien de détendu. Le générique reste méga-classique, avec planisphère et musique anxiogène, comme des générations de JT avant lui qui feraient se dresser les poils de ta grand-mère en épluchant des patates tellement on dirait que tout le monde est mort. Pour autant, les sujets ne sont pas plus sérieux qu’ailleurs.
On commence avec la grippe A. Les téméraires journalistes de M6 ont risqué leur vie en allant côtoyer les miasmes d’une lycéenne en quarantaine pendant une journée. Perso je ne l’aurais pas fait mais ce sont des kamikazes. Retour plateau. Vas-y Claire, montre nous ce que t’as dans le ventre. « Ces lycéennes que nous venons de voir auraient-elles être pu vaccinées ? » FAIL. L’émotion était trop forte. Le ton est formaté, gnan gnan.
Oh mon Dieu, il y a un monsieur derrière Claire Barsacq !! Il était caché !! Il s’appelle Lionel Gendron, on suppose qu’il est journaliste, il parle de la grippe et ne porte pas de cravate parce que… Dé-con-trac-té. Poupinou64 pose une question. Oui, Poupinou64, une internaute enceinte qui s’interroge sur la grippe. Interactivité, réactivité, dialogue.
Et là, la transition qui tue. « Merci Lionel. Et c’est un nouveau procès pour infanticide qui s’est ouvert devant la cour d’assise à Aix en Provence. » Aïe. Une fois on aurait pardonné, pendant tout le JT c’est chiant les sujets enchaînés sans aucun lien.
« Le mot du jour : paquebot. » Marrant ça. Et dire que pendant toute la journée j’ai pas prononcé le mot du jour. Jean-Marie Le Pen offre une visite « exclusive » de l’ancien siège du FN. Claire Barsacq explique : « mis en vente il y a un an et demi, le paquebot n’a toujours pas trouvé Zacquéreur. » Fail numéro 2. L’émotion encore. Voilà le chef du FN, vieux, usé et fatigué, qui crapahute dans les escaliers du Paquebot pour convaincre les téléspectateurs que c’est pas crevant non plus, hein, après tout y’en a qu’ont fait la guerre alors tu vas pas chialer pour trois marches.
Sans transition : « les examens sont normaux, le président de la République est en forme ». Ouf. Passent des images de Sarko essayant de fourguer des Rafale à Lula. Quand elles s’en vont, ça fait « chhhhhouaff ». Actualité étrangère : une journaliste emprisonnée pour pantalon, des hongkongais attaqués à l’acide et des inondations en Afrique de l’ouest en une minute. Chhhhhhhhhhouaff.
Le retour de l’interactivité. Après le sujet sur une campagne de prévention contre le Sida qui utilise l’image d’Hitler, on apprend que les M6nautes ne trouvent pas ça choquant. Du coup le téléspectateur avisé peut lui aussi décider. Le sport est expédié vite fait bien fait.
La page culture aujourd’hui, c’est la sortie du nouvel album de M « qui livre son opus le plus personnel ». Ouais. Un peu paquebot comme formule.
Puis vient le moment tant attendu : la météo. Il fait beau, Alex Goude est content. A Malo-les-Bains les gens se baignent alors que même en été il fait trop froid sauf pour les Belges qui s’en foutent. « Les cartes sont un petit peu comme vous Claire, rayonnantes ». Il est gentil Alex Goude. Dommage qu’il se marre en prononçant cette phrase, ça décrédibilise un peu. Claire Barsacq nous conseille de ne « pas oublier de s’hydrater non plus », parce qu’il fait chaud quand même.
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