Sur les 55 premières années de son existence, Kevin Wheatcroft en a déjà dévouées 50 à sa collection. Déjà, au moment de souffler se cinquième bougie, à un âge où ses petits camarades devaient sûrement recevoir des jouets et des bonbons, le tout jeune Kevin a demandé un cadeau surprenant: un casque de soldat de […]
Sur les 55 premières années de son existence, Kevin Wheatcroft en a déjà dévouées 50 à sa collection. Déjà, au moment de souffler se cinquième bougie, à un âge où ses petits camarades devaient sûrement recevoir des jouets et des bonbons, le tout jeune Kevin a demandé un cadeau surprenant: un casque de soldat de la SS.
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Cinq décennies plus tard, Kevin Wheatcroft a amassé une innombrable quantité d’objets sur le IIIe Reich. Un journaliste du Guardian s’est rendu dans l’antre du collectionneur, une imposante maison où certaines portes ne s’ouvrent plus, bloquées par l’amoncellement de reliques.
A l’extérieur, l’Anglais possède 88 tanks, soit plus que les armées belges et danoises réunies. Des véhicules qui valent plusieurs dizaines de millions d’euros. Pas un problème pour ce fils de magnat de l’immobilier.
A l’intérieur, des tableaux peints par Hitler, d’autres représentant le Führer ou Göring tapissent les murs. Des lettres, des costumes, des meubles fabriqués dans l’Allemagne nazie. Parmi ses découvertes les plus précieuses, Kevin Wheatcroft possède un lit qui a appartenu à Hitler. Le collectionneur dort dedans.
Si beaucoup de ces objets ont été achetés, certaines reliques tiennent plus de la recherche sauvage, que du salon d’enchères. Comme quand Kevin Wheatcroft a déniché trois boites à vin du Führer. « Je les ai trouvées dans les ruines d’une des maisons d’Hitler en mai 1989. L’endroit a été dynamité en 1952, mais avec un ami, nous avons escaladé les ruines et en sommes rentrés dans l’édifice par une bouche d’aération. On peut toujours parcourir les sous-sols. Nous sommes parvenus jusque dans la blanchisserie, la chaufferie en s’éclairant à la lampe torche. Il y avait des pancartes pour Coca-Cola partout – Hitler adorait en boire. De là, nous avons ramené ces boites à vin. »
Dernièrement, le collectionneur a mis la main sur une correspondance qui pourrait éclairer le monde sur le déroulement de la Seconde guerre mondiale. Il y a quelques mois, Kevin Wheatcroft a acheté une mallette chez la veuve d’un diplomate anglais. A l’intérieur, des lettres échangées entre Hitler et Churchill. Lors de cette correspondance, pour l’instant non-authentifiée, les deux chefs d’Etat discutent des évolutions du conflit, et d’un possible pacte de non-agression.
Kevin Wheatcroft n’est pas un fervent défenseur du Troisième Reich pour autant. Le journaliste qui l’a rencontré explique :
« Je m’attendais à un nazi refoulé, au lieu de ça, j’ai rencontré un homme en lutte avec un hobby devenu une obsession, un fardeau. Collectionner, c’était pour lui comme une maladie. S’il était fou, ce n’était pas d’une folie qui se confond avec de l’antisémitisme, plutôt une passion dévorante de la collection. ».
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