“Êtes-vous encore un candidat actif à l’élection présidentielle ?” C’est l’un des questions qui ont été posées dimanche soir à Bernie Sanders par Chuck Todd, présentateur de l’émission Meet The Press sur NBC News. Bernie Sanders, sénateur du Vermont et candidat aux primaires du parti démocrate pour l’élection présidentielle, se trouve en effet dans une […]
« Êtes-vous encore un candidat actif à l’élection présidentielle ?” C’est l’un des questions qui ont été posées dimanche soir à Bernie Sanders par Chuck Todd, présentateur de l’émission Meet The Press sur NBC News. Bernie Sanders, sénateur du Vermont et candidat aux primaires du parti démocrate pour l’élection présidentielle, se trouve en effet dans une position délicate. Après une campagne qui a récolté de nombreux succès face à Hillary Clinton, l’aîné de l’élection présidentielle doit faire un choix. S’arrêter et soutenir sa rivale ou continuer.
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“Je fais tout ce que je peux et continuerai de faire tout ce que je peux que Donald Trump ne devienne pas président des Etats-Unis » a affirmé Bernie Sanders, pour lequel le milliardaire n’était pas apte à devenir président « pour une douzaine de raisons différentes« . Il a révélé qu’il allait bientôt s’entretenir avec Hillary Clinton pour lui demander de préciser son programme, notamment ce qu’elle prévoit pour les familles ouvrières et la classe moyenne.
Pas de réponse claire
Dans l’absolu, le sénateur du Vermont ne répond pas clairement à la question du journaliste. Il ne dit pas si oui ou non il continue à être un candidat actif. Mais on comprend que s’il ne veut pas abandonner la course à la présidentielle (il reste encore la primaire de Washington DC le 14 juin), il espère manifestement pouvoir influer sur la campagne de sa rivale d’une manière ou d’une autre ainsi que sur les propositions du parti démocrate. Celles-ci seront discutées lors de la convention du parti qui se déroulera à Philadelphie du 25 au 28 juillet. Peut-être attend-il aussi des contreparties de la part d’Hillary Clinton avant de lui apporter son soutien publiquement. Reste que depuis le début de la campagne, la rhétorique de la candidate est légèrement passée à gauche.
L’ancienne secrétaire d’Etat a revendiqué la nomination du parti démocrate le mardi 7 juin, à l’issu des votes dans les Etats du New Jersey, du Nouveau-Mexique, des Dakota du Nord et du Sud, du Montana et de la Californie. Elle a en effet alors dépassé le nombre de délégués requis (2 383) pour pouvoir briguer le soutien de son parti. La candidate a ainsi récupéré 2 784 délégués, comprenant ceux désignés par les votes (2 203) et les “super délégués”, des cadres du partis jouissant du même pouvoir de décision (581). Le sénateur est lui bien derrière avec 1 877 délégués mais principalement à cause du faible ralliement de ces super délégués (49 seulement) à sa campagne.
Vers une unification du parti derrière la candidature Clinton
Au-delà des chiffres, il y aussi les symboles. Barack Obama en personne a adoubé Hillary Clinton en lui apportant publiquement son soutien jeudi dernier avec la diffusion d’un spot télé, ce qui avait le potentiel d’amoindrir la position jusque-boutiste de Sanders. Il avait cependant aussi profité de ce spot pour rendre hommage au sénateur. « Comme il y a huit ans, explique-t-il, il y a des millions d’Américains, pas seulement des démocrates, qui ont voté pour la toute première fois. Et cela grâce, en grande partie, à Bernie Sanders, qui a mené une campagne incroyable. »
Le Président explique avoir rencontré le candidat afin notamment de le féliciter pour son programme dénonçant, entre autres, les inégalités économiques et la trop grande importance de l’argent dans la politique. Il y mettait aussi en avant la dynamique qu’avait réussi à instaurer Bernie Sanders, expliquant que celle-ci allait renforcer le parti démocrate. Certes, il s’agit de faire en sorte que le parti ne parte pas divisé pour l’élection présidentielle, ce qui risquerait de grandement fragiliser la candidature de Hillary Clinton. Mais il semble aussi que Bernie Sanders ait réussi à faire bouger certaines lignes. Et il paraît clair qu’il ne veut pas en rester là.
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