Désormais, dans certaines villes italiennes, il est interdit de porter mini-jupes ou décolletés trop généreux. Le fruit d’une loi signée par le gouvernement Berlusconi… alors que ce dernier vient d’être lié à une affaire sulfureuse impliquant une mineure.
Drôle de morale en Italie. Selon que l’on se trouve sur la côte italienne ou dans une chic villa de Lombardie, être sexy peut être passible d’une amende ou permettre d’acquérir collier de diamants et voiture de sport. C’est ce que laissent penser deux événements a priori sans relation.
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Il y a quelques jours, la mairie de Castellammare di Stabia, une cité balnéaire située près de Naples, promulguait un arrêté interdisant « la décadence vestimentaire » qui survient pendant les chaudes journées d’été. Parmi les mesures, on compte l’interdiction de la mini-jupe dans les rues, des décolletés généreux ou des jeans taille basse, sous la menace d’une amende pouvant aller jusqu’à 500 euros. Une aubaine pour une ville qui vit de sa plage, comme l’a fait remarquer l’opposition démocrate.
Des « maires-shérifs » dotés d’un pouvoir exceptionnel
Si le maire de Castellammare peut ainsi « restaurer le décor urbain », c’est grâce à un décret du gouvernement Berlusconi, signé en août 2008. Selon Le Monde, ce texte accorde aux maires d’Italie un pouvoir de sécurité exceptionnel : une fois signées, leurs ordonnances sont communiquées au préfet qui ne peut s’y opposer. Initialement, cela permet à ces « maires-shérifs » de lutter contre la prostitution, le trafic de drogue, la mendicité ou l’« outrage à la décence », afin notamment de protéger les mineurs.
Une loi qui a fait naître des règles vraiment farfelues dans les communes italiennes. Interdiction de s’embrasser dans une voiture, de faire des châteaux de sable, de passer la tondeuse le week-end, de porter des sabots de bois bruyants, de fumer une cigarette sur la plage ou encore des nains de jardin…
« J’aime la vie et j’aime les femmes »
Ironie du sort, Silvio Berlusconi, 74 ans, vient d’être pris dans un nouveau scandale mêlant abus de pouvoir et détournement de mineur. Ruby, une jeune Marocaine majeure depuis le 2 novembre, affirme en effet avoir participé à des soirées avec d’autres femmes dans une résidence du Cavaliere.
Celui-ci aurait également aidé à libérer la jeune Marocaine en faisant pression sur la police, qui la détenait pour vol présumé. En échange de sa « présence », Ruby aurait reçu 7000 euros en liquide, un collier de diamants et une voiture de sport. « Je suis une personne joyeuse, j’aime la vie et j’aime les femmes », s’est défendu le président du Conseil.
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