“Loft Story fut pour moi une extraordinaire aventure. Je n’en regrette pas une seule seconde. Et je ne laisserai personne affirmer l’inverse”, annonce d’emblée Benjamin Castaldi, l’ancien présentateur de l’émission phare de la télé réalité en France (entre 2001 et 2002), dans une autobiographie qui sort aujourd’hui, intitulée Pour l’instant tout va bien. Si l’animateur […]
« Loft Story fut pour moi une extraordinaire aventure. Je n’en regrette pas une seule seconde. Et je ne laisserai personne affirmer l’inverse », annonce d’emblée Benjamin Castaldi, l’ancien présentateur de l’émission phare de la télé réalité en France (entre 2001 et 2002), dans une autobiographie qui sort aujourd’hui, intitulée Pour l’instant tout va bien.
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Si l’animateur avoue que l’émission a « changé le cours de sa carrière » et défend les attaques de ceux qui affirment que « le programme était écrit à l’avance », il concède quelques arrangements avec l’honnêteté la plus élémentaire. « Il est arrive que les candidats soient placés face à des obstacles sciemment jetés sur leurs pas. Surtout lorsque l’un d’eux était regardé comme inutile à la poursuite du jeu, que sa présence devenait préjudiciable à la qualité du programme », écrit-il ainsi.
Des votes téléphoniques trafiqués
Il cite l’exemple d’une soirée de prime time (qui voyait le renvoi d’un habitant du Loft) : « La production avait déjà fait son choix: le candidat élu serait une candidate. Un point, c’est tout. La jeune femme en question était nécessaire à la bonne marche du jeu. Le scrutin fût donc stoppé à 21h15, en pleine émission (…) Le but de la manœuvre était de maintenir la candidate choisie par la production. Ce qui ne pouvait se faire qu’en clôturant le vote au moment favorable. » La chaîne avait pourtant le bon goût de littéralement mettre en scène l’arrivée de l’enveloppe contenant le nom du candidat éliminé chaque semaine. Enveloppe emmenée…par un huissier de justice.
Pire, dans la petite sœur du Loft, Secret Story sur TF1, le départ de certains candidats était planifié avant même le lancement de l’émission. En 2010, Marion, une jeune femme de 20 ans, quitte le jeu 48 heures après y être entrée, prétextant ne pas « se sentir à sa place », raconte L’Express. La candidate disposait d’un lourd secret : avoir été l’otage d’Eric Schmitt alias Human Bomb, lors de la prise d’otages d’une école maternelle de Neuilly-sur-Seine en 1993. Castaldi balance :
« Il était convenu que notre ex-otage ne resterait pas plus de trois jours dans l’émission. Sage-femme, elle ne pouvait rester plus longtemps »
Pour captiver les téléspectateurs, Castaldi raconte aussi que la production de Secret Story aurait envisagé de filmer l’avortement d’une participante enceinte..
« Me croirez-vous si je vous dis que certains avaient imaginé de faire avaler une pilule abortive, la fameuse RU499, à une candidate enceinte, d’ailleurs sélectionnée pour cette raison? ».
Ceci n’est qu’un aperçu des vastes trucages des émissions de télé-réalité que Benjamin Castaldi se sent aujourd’hui obligé de révéler. Pourtant lors de son départ de Secret Story en 2010, l’animateur s’était montré ému aux larmes. Un plan calculé, là aussi ?
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