A l’occasion de la sortie de son album « Volver », l’auteur compositeur Benjamin Biolay était l’invité de “Dans le genre de” sur Radio Nova. Il revient, entre autres, sur son enfance entourée de femmes, sa construction en tant qu’adolescent à la timidité excessive, et sur son rapport à la séduction.
Quelle relation entretient chacun d’entre nous avec son genre, sa féminité, sa virilité ? Tel est le point de départ de Dans le genre de sur Radio Nova. En une heure, une fois par mois, Géraldine Sarratia part à la rencontre d’une personnalité qu’elle interroge sur son rapport au genre et à l’identité. Cette semaine, elle accueillait Benjamin Biolay, chanteur et compositeur français, pour parler féminisme, séduction, football et Marylin Monroe.
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Benjamin Biolay est une figure ambivalente : viril à la sensibilité exacerbée, séducteur au cœur parfois brisé, il impressionne autant qu’il émeut son public. Il est aujourd’hui l’un des grands noms de la chanson française contemporaine, reconnu pour sa plume talentueuse (c’est lui qui composa, aux cotés de Keren Ann, la chanson Jardin d’hiver pour Henri Salvador ou encore l’album Voyager léger pour son ami disparu Hubert Mounier). Il est à l’occasion de la sortie de son nouvel album baptisé Volver, fruit de quelques mois passés en Argentine et second volet de Palermo Hollywood paru l’an passé. Un album empreint de rock, cumbia ou de rap.
Au cours de ces cinquante minutes d’émission, Benjamin Biolay revient sur ses jeunes années. Enfant, il a grandi dans ce qu’il qualifie de « matriarcat« . Sa mère, sa grand-mère étaient chefs de famille et les hommes étaient absents ou effacés. Il évolue dans un cadre où le machisme n’a pas lieu d’être. Il explique que son rapport aux femmes s’est dessiné selon le même schéma. « J’aime quand elles sont libres et indépendantes. Les femmes que j’ai aimées le plus dans ma vie, elles peuvent t’envoyer une vanne de compétition, ou alors c’est elles qui avaient leur permis et pas moi… Je n’ai jamais eu une femme qui m’attend impeccable à la maison et qui me dit : ‘Ça va mon loulou t’as passé une bonne journée ?’ Je veux une partenaire de vie et d’amour. »
Lui qui se dit féministe « si, c’est possible de dire ça en tant que garçon« , a d’ailleurs accordé une place de choix aux femmes sur son disque : son ex-belle mère Catherine Deneuve, son ex-femme et amie Chiara Mastroianni, la chanteuse argentine Sofia Wilhelmi ou encore la rappeuse espagnole Mala Rodriguez. Pour pallier ce schéma de « machisme ambiant« , dit-il.
« Les combats des femmes ne sont pas encore tous gagnés, la disparité des salaires, la façon dont on parle des femmes en politique. Il y a toujours un côté un peu dégradant… Rien que le fait, par la grâce de Dieu ou je ne sais pas qui, d’être né homme, implique que la plupart des combats sont réglés. «
Au micro, il emploie des mots comme courage, droiture, insoumission pour définir la virilité. Il évoque quelque chose d’avantage de l’ordre de ce que l’on inspire plutôt que des caractéristiques uniquement physiques. Et ajoute en riant : « Ce n’est pas nécessaire de monter à cru sur un mustang en se rasant le torse pour être viril !« . John Lennon qu’il cite à de nombreuses reprises, semble être un de ses modèles de virilité dissidente.
L’intégralité de l’émission est à écouter ici.
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