Acteurs, tatoueurs et même quelques femmes – plus de 80 photos de barbu(e)s sont exposées à la Somerset House de Londres en mars. Pogonophiles (adj) : ceux qui aiment ou font honneur aux barbes. Ces derniers seront servis avec l’exposition “Beard” de la Somerset House à Londres, qui présente du 3 au 29 mars plus de […]
Acteurs, tatoueurs et même quelques femmes – plus de 80 photos de barbu(e)s sont exposées à la Somerset House de Londres en mars.
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Pogonophiles (adj) : ceux qui aiment ou font honneur aux barbes. Ces derniers seront servis avec l’exposition « Beard » de la Somerset House à Londres, qui présente du 3 au 29 mars plus de 80 clichés signés du photographe britannique Brock Elbank : parmi des visages moins connus, l’acteur John Hurt, le tatoueur Miles Better ou encore le mannequin Ricki Hall ont prêté leur minois – et leur pilosité – au projet.
Si la barbe est, dans les années 2010, devenu l’emblème des hipsters par excellence, c’est tout sauf le souci du style qui pousse le photographe à s’intéresser à la barbe comme attribut esthétique. Le projet photographique #Project60 est né de la rencontre de Brock Elbank avec l’Australien Jimmy Niggles, qui décide de se laisser pousser la barbe suite au décès d’un de ses proches du cancer de la peau : avec sa campagne Beard Season, sorte de version barbue de Movember, il se sert de sa barbe – qui lui descend jusqu’à la taille – comme point de départ de la conversation sur la prévention de la maladie. Touché par le parti pris, Brock Elbank décide de photographier 60 personnes portant la barbe et de les diffuser sur les réseaux sociaux pour étendre la portée du projet de Niggles. Plus de 1 200 demandes de participation plus tard, le photographe reçoit les sélectionnés dans sa maison du Warwickshire, en Angleterre, certains ayant fait le trajet depuis l’autre côté du globe.
« Pas la barbe, mais la personne qui la porte »
En plus des 60 portraits de #Project60, le photographe (qui, lui, porte une barbe courte) shoote également une série de clichés exclusifs pour son exposition à la Somerset House. Accusé de « surfer sur la tendance », Elbank se défend dans une interview au Guardian d’être un « photographe de barbes » :
« On m’a classé dans la catégorie des photographe de barbes, mais je n’en suis pas un, c’est juste un sujet intéressant pour mes portraits. Ce n’est pas la barbe [que je prends en photo], mais la personne qui la porte. Je veux dire, nous avons shooté des personnes avec une barbe qui leur descendait jusqu’à la taille, ce qui est évidemment très impressionnant, mais j’espère que les gens verront au-delà de ça dans mes photos. Ce sont juste des gens intéressants, toute une partie de la société qui va être rassemblée au sein de cette exposition. »
Parmi le combo attendu de beaux gosses/barbes/tatouages, on trouve des sujets de tous âges, voire de tous sexes : Elbank immortalise également Harnaam Kaur, une femme souffrant du syndrome des ovaires polykystiques, dont la sur-pilosité faciale est une des effets secondaires. Le photographe reprend :
« Je ne veux pas vraiment utiliser le mot « hipster » en rapport avec cette exposition, parce que ça n’en est pas le sujet. Tout cela a commencé grâce à une association pour alerter les gens sur les risques des mélanomes. Il n’était absolument pas question d’en faire un parti-pris de mode. »
« Beard », du 3 au 29 mars à la Somerset House de Londres (entrée gratuite)
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