Un « appel du numérique » a été lancé par des auteurs de bande dessinée. Ils réclament un encadrement plus strict de la numérisation de leur travail.
Le Groupement Bande dessinée du Syndicat national des auteurs compositeurs (SNAC) vient de lancer un “Appel du numérique” dans lequel il annonce que les auteurs de bande dessinée “n’autoriseront plus l’exploitation des droits numériques de leurs livres tant qu’un groupe de travail entre auteurs et éditeurs, sous l’égide du ministère de la Culture, ne sera pas mis en place pour définir ensemble les règles du jeu du livre numérique.”
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Les auteurs déplorent que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens, sans concertation. Ils se plaignent notamment du flou dans lequel ils sont laissés quant à l’exploitation de leurs droits numériques et quant à leur rémunération lorsqu’une de leur BD est adaptée pour le net ou le téléphone portable. Ils s’interrogent également sur les futurs circuits du marché numérique et demandent à être associés à une réflexion sur le sujet. L’appel a déjà été signé par plus de 350 auteurs dont Riad Sattouf, Charles Berbérian, François Schuiten, Lewis Trondheim, Joann Sfar, Manu Larcenet…
Bientôt 600 BD disponibles sur le net
Cette opération a lieu alors que le 26 mars doit être lancé izneo.com, un site de BD en ligne proposé par un groupement d’éditeurs comprenant entre autres Casterman, Dargaud, Le Lombard, ou encore Dupuis. Quelque 600 albums seront alors disponibles en lecture en ligne. Mais si les cinq premières pages de chacun sont feuilletables gratuitement, l’internaute devra payer 1,99€ minimum pour pouvoir consulter pendant 10 jours une BD entière.
Pour le SNAC, “les mauvaises habitudes ne changent pas. Les auteurs dont les ouvrages vont être diffusés sur cette plate-forme dès son lancement sont d’ores et déjà mis devant le fait accompli : le choix des pages gratuites mises en streaming, la forme de diffusion, la forme de l’adaptation pour la numérisation de leur ouvrage, tout ceci a été décidé pour eux… et sans eux. Quant à la fixation de la rémunération qui reviendra aux auteurs, elle est simplement renvoyée à l’interprétation par l’éditeur des clauses du contrat signé.”
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