L’image d’un militaire, refusant d’intervenir, puis de prêter son arme à un membre de la BAC lors de l’attaque du Bataclan, avait en mars indigné les familles des victimes et les réseaux sociaux. Bien qu’une commission d’enquête sur la lutte contre le terrorisme doive rendre un rapport à ce sujet en juillet prochain, le ministre […]
L’image d’un militaire, refusant d’intervenir, puis de prêter son arme à un membre de la BAC lors de l’attaque du Bataclan, avait en mars indigné les familles des victimes et les réseaux sociaux. Bien qu’une commission d’enquête sur la lutte contre le terrorisme doive rendre un rapport à ce sujet en juillet prochain, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a tenu à justifier de ces actes devant l’Assemblée Nationale hier.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les militaires n’avaient pas ordre d’intervenir
Les militaires présents sur les lieux étaient membres de l’opération Sentinelle, déployée depuis janvier 2015 sur le territoire français. « Tels n’étaient pas les ordres des responsables de la sécurité nationale« , a indiqué Jean-Yves le Drian, justifiant la non-intervention de cette unité Sentinelle. Il a ajouté que « la mise en oeuvre des unités de Sentinelle se fait sur réquisition du préfet de police, approuvée par le ministère de l’Intérieur« . Les militaires, en refusant d’intervenir, ne faisaient donc que respecter les ordres. De plus, ceux-ci n’étaient pas les plus aptes à intervenir. Le ministre de la Défense a en effet rappelé que les membres de l’opération sentinelles « ne sont pas formés aux interventions en présence d’otages« .
« Jamais un soldat engagé sous le feu ne se sépare de son arme »
Les réactions des familles des victimes se portaient également sur le refus d’un militaire de prêter son arme à un membre de la BAC (Brigade Anti-Criminalité), qualifiée en mars de « conversation surréaliste » dans une vidéo de 20 minutes. Cependant, selon Jean-Yves Le Drian, le prêt d’une arme « est contraire à toutes leurs règles d’engagement« . De plus, les militaires étaient armés de fusils d’assaut FAMAS, armes qui « ne se manipulent pas aisément, même pour un professionnel des forces de l’ordre« , précise le ministre de la Défense.
{"type":"Banniere-Basse"}