« Le message de la statue de la Liberté est évident. Cette bannière le rendra d’autant plus clair aux yeux de @realDonaldTrump« . Voici ce qu’on pouvait lire hier sur le fil Twitter d’Alt Lady Liberty, compte créé en février 2017 afin de faire porter la voix de la grande dame. L’objet ? Une banderole d’une conviction réjouissante à l’heure où l’intitulé du Muslim Ban, malgré son rejet institutionnel, est encore sur toutes les lèvres…
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The message of the Statue of Liberty is unmistakable.
This banner ought to make it clear 2 @realDonaldTrump #RefugeesWelcome#NoBanNoWall pic.twitter.com/ZSpg4uB9Qg
— Alt Lady Liberty (@AltStatLiberty) February 21, 2017
Le 21 février, les quelques curieux qui se sont aventurés au sud de Manhattan ont pu admirer la majesté de la statue de la Liberté – et sa flamme au poing… Mais également un nouveau message, peint à ses pieds en rouge et blanc et conservé ainsi une heure durant : #RefugeesWelcome. Aux côtés de #NoBanNoWall (autre slogan fédérateur multidiffusé sur les réseaux sociaux), ce message reprenant deux des trois couleurs du drapeau américain est l’œuvre de militants anti-Trump réunis sur Twitter afin de faire acte de résistance. L’un de ces internautes, certainement révulsé par la promesse du président des Etats-Unis (provoquer plus d’expulsions au cours des mois à venir) est revenu sur ses revendications, au gré d’un mail envoyé au Huffington Post US :
“L’action a été décidée par des citoyens qui sont préoccupés par le tournant anti-américain pris avec notre nouvelle politique d’immigration. Le fait de détourner les réfugiés, comme nous l’avons fait pour Anne Frank, ne nous rend pas grands. Les réfugiés sont les bienvenus ici, les musulmans sont les bienvenus ici et les immigrants sont les bienvenus ici”
Une résistance tenace aux élucubrations du Président républicain, qualifiant dès qu’il le peut ces mêmes réfugiés de « clandestins criminels, membres de gangs et trafiquants de drogues » appelés à être réprimés et expulsés. Au fil des posts de @AltLadyLiberty, lieu 2.0. d’où a émergé l’initiative, les appels à la protestation pullulent, qu’ils fassent référence à la position noble de la statue historique (« lorsque l’injustice se prolonge, nous devons rester debout« ) ou à cette flamme au flux non encore oscillant qu’elle porte en main (« la bannière a été retirée, mais cet état d’esprit se perpétuera« ).
Plus qu’un idéal, il faut y voir un hommage, une forme d’épilogue au fameux poème d’Emma Lazarus, Le Nouveau Colosse, où transparaît un espoir tout aussi identique : « Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte / J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or ! »
There are times when I love New York City so much I wish I could spread my arms and embrace the island in full. #RefugeesWelcome pic.twitter.com/YXpVDe53Oy
— Sophie Vershbow (@svershbow) February 22, 2017
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