De l’épouvante, un hack and slash à l’ancienne et un jeu de plateforme et d’énigmes : voici les trois jeux vidéo de la semaine.
Privé·es de Resident Evil Village, les possesseur·euses de Switch peuvent se consoler avec l’arrivée sur leur machine à jouer de Layers of Fear 2, l’un des jeux d’épouvante les plus réussis de ces dernières années. Conçu par ces maîtres du genre que sont les Polonais de Bloober Team (Blair Witch, Observer, The Medium), Layers of Fear 2 fait de nous un·e acteur·rice invité·e à entrer dans la peau de son personnage grâce à toute une mise en scène aussi subtile qu’inquiétante.
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Il y a des marques au sol, des flèches à suivre, des portes fermées qui s’ouvrent soudain et cette sensation tenace d’être mené·e en bateau (et pas seulement parce que l’histoire se déroule justement sur l’eau). Flirtant avec le walking simulator, Layers of Fear 2 tire ainsi son sujet même de cette “direction” des joueuses et des joueurs qui est au cœur des jeux d’horreur et notamment de Resident Evil Village (qui, dans certaines séquences, doit justement beaucoup aux Layers of Fear). Ici, la première inquiétude vient de ce que l’on ne sait pas exactement de quoi on a peur. Et c’est souvent bien pire comme ça.
Sur Switch, Bloober Team / Dreamloop Games, environ 30€. Egalement disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows
Battle Axe
Sauvegarde à volonté, possibilité de revenir en arrière en cas d’échec, option d’invincibilité : les adaptations modernes de vieux jeux d’arcade font beaucoup pour rendre l’expérience plus accessible et moins cruelle qu’autrefois. Pas de ça chez Battle Axe, jeu d’action tout frais mais dans l’esprit des hack and slash des années 1980-1990 (Gauntlet, Dungeons & Dragons : Shadow over Mystara…) : ici, si l’on perd, c’est pour de bon et il faudra recommencer à zéro avec son seul score comme possible consolation.
Ces pixels, ces couleurs, cette musique synthétique… On se croirait effectivement revenu une trentaine d’années en arrière grâce au travail d’orfèvre du duo Henk Nieborg et Mike Tucker, déjà responsable du très réussi Xeno Crisis. Ne pas chercher une réflexion profonde sur le genre ou une remise en cause de ses principes : nous sommes ici dans le pur exercice de style, le “à la manière de”, avec son éclat, mais aussi ses limites. Il faut savoir où on met les pieds – dans le passé, que, pour un temps, on prend plaisir à retrouver.
Sur PS4, PS5, Switch, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Bitmap Bureau / Numskull Games / Just For Games, de 27 à 40€
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Backworlds
Disponible sur PC depuis l’an dernier, le jeu de plateforme et d’énigmes Backworlds s’invite sur la Switch où son principe de double rapport au monde ludique s’épanouit joliment en rappelant d’autres essais dans le même esprit rencontrés par le passé sur les machines de Nintendo (LostWinds, Drawn to Life, Scribblenauts, voire Mario vs Donkey Kong).
D’une main, on dirige un petit chat vert bien décidé à progresser en ramassant les trésors disséminés dans ses niveaux piégeux. De l’autre, on intervient directement sur l’image avec notre pinceau virtuel en faisant surgir et disparaître des plateformes – entre autres choses. Et puis, il y a des blocs à déplacer, des interrupteurs, des aimants, des zones où la gravitation s’inverse… En bref, bien des occasions de se faire voluptueusement de jolis nœuds au cerveau.
Sur Switch, Logic Ember / Skymap Games, 8,25€. Egalement disponible sur Windows
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