La comédienne a fait parvenir à France Inter une lettre inspirée par la crise sanitaire. Elle s’y adresse à un adolescent inconnu, et souligne comment la situation exacerbe les inégalités sociales.
C’est un texte fort, poignant et lucide que la comédienne Ariane Ascaride (prix d’interprétation à Venise pour son rôle dans Gloria Mundi) a fait parvenir à France Inter. Lu par Augustin Trapenard à 8h55 le 26 mars, il a été salué par de nombreux auditeurs qui l’ont relayé sur les réseaux sociaux. La comédienne, qui n’a jamais cédé sur ses engagements (dont elle donne une traduction artistique dans les films de Robert Guédiguian notamment), y relate son quotidien et ses angoisses face à la pandémie actuelle de coronavirus, en s’adressant à un adolescent inconnu et insouciant, qu’elle aperçoit sur un terrain de foot à Montreuil. Alors qu’elle prend de multiples précautions, lui ne s’embarrasse pas des fameux gestes “barrière”…
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“Vos parents travaillent, eux, toujours”
Ce décalage qu’Ariane Ascaride souligne, n’est pas dû au hasard : “Si vous étiez dehors, c’est qu’il n’est pas aisé d’être je ne sais combien dans un appartement toujours trop étroit, c’est invivable et parfois violent. Vos parents travaillent, eux, toujours, à faire le ménage dans des hôpitaux sans grande protection ou à livrer toutes sortes de denrées et de colis que nous récupérerons prudemment avec nos mains gantées après qu’ils ont été posés devant nos portes fermées”. Elle souligne ainsi à quel point la crise est malheureusement révélatrice des inégalités sociales, et lui demande de la pardonner.
La chute est bouleversante, nous vous laissons la découvrir.
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