C’est le douloureux constat posé par une professeure de français, et dénoncé en vidéo par la journaliste Eloïse Bouton : jamais l’oeuvre complète d’une auteure n’a été au programme du bac littéraire. La pétition de l’enseignante sur le site change.org a rassemblé près de 20 000 signatures. Dans son texte adressé à la ministre de […]
C’est le douloureux constat posé par une professeure de français, et dénoncé en vidéo par la journaliste Eloïse Bouton : jamais l’oeuvre complète d’une auteure n’a été au programme du bac littéraire. La pétition de l’enseignante sur le site change.org a rassemblé près de 20 000 signatures.
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Dans son texte adressé à la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, Françoise Cahen ne demande pas la parité, mais que des femmes, au moins quelques unes, soient mises au programme du bac L. Les exemples de femmes écrivain talentueuses ne manquent pas :
« Nous aimerions que les grandes écrivaines comme Marguerite Duras, Mme de Lafayette, Annie Ernaux, Marguerite Yourcenar, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, George Sand, Louise Labé… soient aussi régulièrement un objet d’étude pour nos élèves. » écrit-elle.
Najat Vallaud-Belkacem a assuré le 13 mai « avoir pris connaissance de la pétition » dans un communiqué :
« La ministre souhaite que désormais la place respective des auteures et des auteurs » soit ajoutée aux critères dans le choix des oeuvres au programme, « afin que les œuvres des auteures femmes puissent être étudiées, écrit-elle dans un communiqué. Un travail de sensibilisation sera par ailleurs mené afin que ce critère soit aussi retenu dans le choix des textes sélectionnés pour les sujets d’examens.«
Cette pétition fait suite à celle qu’une étudiante de terminale avait lancé en 2014, après s’être rendu compte qu’à l’exception d’Hannah Arendt, aucune femme ne figurait au programme de philosophie de terminale, et que la place qui leur était accordée en littérature restait minime : « on ne nous parlait de George Sand que pour parler de sa liaison avec Alfred de Musset » écrivait-elle.
La société a longtemps considéré les activités créatrices et intellectuelles comme masculines. Et les quelques femmes qui parvenaient à se distinguer sont souvent laissées de côté dans les manuels scolaires. Pourtant, pour Françoise Cahen, nombreuses sont les femmes qui « méritent d’être étudiées pour ce qu’elles ont apporté d’essentiel à la littérature et à la société.«
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